Star des années 80, Linda de Suza fait de plus en plus parler d'elle pour ses déclarations inattendues. En juin dernier, elle assurait avoir appelé Claude Chirac pour la prévenir des attentats du 11 septembre 2001, affirmait avoir été victime d'une tentative d'assassinat en région parisienne et expliquait s'être débarrassée de son téléphone portable pour ne pas être géolocalisée...
Le journaliste du "Pays d'Auge", hebdomadaire régional qui l'interroge cette semaine en marge du Salon du Livre de Villers-sur-Mer, s'attendait donc peut-être à ce que son interview avec la chanteuse et auteure soit un peu étonnante. Mais sans doute pas à ce point. Alors qu'elle évoque son nouveau livre, "Des larmes d'argent", suite de son premier livre "La Valise en carton", énorme succès en librairie dans les années 80, la chanteuse change de sujet et s'agace face à son interlocuteur.
"Soyez raisonnable, laissez-moi parler. Maintenant, vous appelez le ministère de l'Intérieur et l'Elysée, car ma date d'entrée en France a été trafiquée. Tout le monde le sait, Hollande, Valls... Les documents ont été signés par des policiers, mais personne ne fait rien. Je suis clandestine depuis 46 ans", lance Linda de Suza au journaliste qui l'interroge par téléphone. Ce dernier tente de la faire "revenir à la raison", sans succès.
"Mais aucun journaliste ne fait son travail, même vous car vous n'avez pas de c......", poursuit-elle, avant de repartir sur le terrain politique. "C'est à vous de dire que les gens qui nous gouvernent sont de la m.... Alors si vous n'écrivez pas ce que je vous dis, j'arrête l'interview", ajoute-t-elle avant de raccrocher sans plus attendre, "sans même un au revoir", raconte le journaliste qui qualifie cet entretien de "fiasco", dont la tournure "totalement inattendue" était du coup presque "cocasse". "Espérons maintenant qu'elle ait un peu plus de courtoisie ce dimanche avec ses fans et ses lecteurs", conclut le journaliste.