Jouer le premier rôle d'une série de films à succès, ça peut rapporter gros. Et ça peut ouvrir énormément de portes. Grâce aux "Gardiens de la galaxie" de Marvel, Chris Pratt enchaîne les tournages, comme ses prédécesseurs Liam Hemsworth et Chris Evans. Les héros de la saga Harry Potter, de leur côté, multiplient également les projets même s'ils ont pris leurs distances avec des films à gros budget, et bien d'autres acteurs ont fait le même constat.
Mais Natalie Portman, elle, semble penser que sa participation aux épisodes 1, 2 et 3 de la saga "Star Wars" aurait pu couler sa carrière. Dans les trois films de George Lucas, sortis en 1999, 2002 et 2005, l'actrice israélo-américaine campait en effet la reine Padmé Amidala et donnait notamment la réplique à Ewan McGregor, Liam Neeson et Hayden Christensen. Et si l'on en croit ses propos publiés cette semaine par le New York Magazine, l'expérience a été compliquée.
L'actrice s'est en effet confiée dans le cadre d'un hommage au réalisateur Mike Nichols, disparu le mois dernier et qui l'avait dirigée dans "Closer, entre adultes consentants" en 2004, et trois ans plus tôt dans une adaptation de "La Mouette" de Techkhov. Selon elle, le réalisateur a tout simplement sauvé sa carrière. "'Star Wars' était sorti à peu près au même moment, explique-t-elle au sujet de la pièce de théâtre, et les gens pensaient que j'étais une actrice catastrophique", affirme la comédienne.
"J'étais au générique du film le plus lucratif de la décennie, et aucun réalisateur ne voulait travailler avec moi. Mike a écrit une lettre à Anthony Minghella et lui a dit 'Prends-la pour "Cold Mountain", fais-moi confiance'. Puis Anthony m'a recommandée auprès de Tom Tykwer, qui m'a recommandée aux frères Wachowski. Quelques années plus tard, j'ai travaillé avec Milos Forman. Il m'a dit que Mike Nichols l'avait sauvé aussi en écrivant une lettre pour qu'il puisse obtenir le droit d'asile aux Etats-Unis. Il a fait ça pour 50 personnes", se rappelle aujourd'hui Natalie Portman.