Interview
Laurent Delahousse : "J'ai encore des choses à apporter au '20 Heures' de France 2"
Publié le 13 juin 2019 à 16:34
Par Pierre Dezeraud
Le présentateur week-end de la grand-messe de France 2 co-anime ce soir l'émission événementielle dédiée aux 70 ans du JT. puremedias.com s'est entretenu avec lui.
Laurent Delahousse est titulaire du "20 Heures" week-end de France 2 depuis 2007 Laurent Delahousse est titulaire du "20 Heures" week-end de France 2 depuis 2007© B. DECOIN
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Bon anniversaire le JT ! Ce soir, France 2, en partenariat avec l'INA, fête en grande pompe les 70 ans du journal télévisé, créé le 29 juin 1949 par Pierre Sabbagh, avec une grande soirée spéciale. Dès 21h10, Anne-Sophie Lapix et Laurent Delahousse prendront les commandes de "Mesdames, messieurs, bonsoir !", une grande émission qui reviendra sur les moments forts de cette institution télévisuelle qui continue de rythmer chaque soir la vie de près de 15 millions de Français. Après Anne-Sophie Lapix, puremedias.com s'est entretenu avec Laurent Delahousse, titulaire du "20 Heures" week-end de France 2 depuis 2007.

Propos recueillis par Pierre Dezeraud.

puremedias.com : Cette soirée a marqué les premiers pas de votre duo avec Anne-Sophie Lapix, qui se reconstitue d'ailleurs ce soir. Comment vous êtes-vous apprivoisés pour ce baptême du feu ?
Laurent Delahousse : Ça a été un peu un test en temps réel car nous avons eu peu de temps pour travailler en amont. On a essayé d'installer un équilibre naturel entre nous mais aussi d'offrir un subtil mélange d'information et de questionnement des invités. Quand on ne se connait pas, il faut trouver le juste ton et la complémentarité. Je pense que nous y sommes parvenus. Je crois aussi que nous avons installé un rythme. C'est important pour ces rendez-vous électoraux, qui sont des exercices que j'affectionne particulièrement. Ce sont des soirées cruciales, toujours porteuses de surprises.

La soirée électorale de TF1 a été marquée par un violent affrontement verbal entre Gilbert Collard et Daniel Cohn-Bendit. Sur France 2, Julien Sanchez, du RN, a quitté le plateau. Comment on gère ces situations ?
L'essentiel, c'est de ne pas être dans une situation où l'on provoque ces altercations, ce qui précisément n'a pas été le cas sur TF1 ou sur France 2. Ce qui me préoccupe, c'est de ne pas alimenter ce que l'on appelle aujourd'hui le buzz. Concernant ces altercations - le cas de TF1 est toutefois très particulier -, ce sont des situations que l'on ne retrouvera pas sur un "20 Heures". Aujourd'hui, sur le plateau du JT, les hommes et les femmes politiques ont apprivoisé l'exercice mais celui-ci demeure impressionnant pour eux car ils sont seuls. Ce sont des moments où je lis une inquiétude dans leurs yeux. Ils ont compris que c'est un exercice de mass media et que 5 à 6 millions de personnes les regardent à un instant T. C'est un peu différent pour une soirée électorale, plus propice à l'échange et aux débats. Dans ces formats, plus réguliers sur d'autres chaînes, on s'oriente vers les coups d'éclat permanents. C'est l'histoire politico-médiatique du moment.

"J'ai été intimement et profondément affecté dans la continuité de mon métier après les attentats du 13 novembre" Laurent Delahousse

Venons-en aux JT. Vous regardez ceux d'Anne-Sophie la semaine ? Et ceux de vos concurrents de TF1, Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray ?
Oui, bien sûr. Je regarde toujours mais en décalé. Anne-Sophie porte les journaux de notre rédaction. Le travail de la semaine est effectué aussi par des journalistes qui travaillent le week-end. Il est normal que je m'intéresse à ce qu'ils font et aux choix éditoriaux qui ont été portés. Il faut que nous soyons complémentaires le week-end si nous décidons de prolonger une information. On se nourrit de cette matière.
Je regarde aussi les journaux de TF1 et parfois ceux des chaînes info.

Vous présentez le "20 Heures" week-end de France 2 depuis 2007. Quel est votre souvenir de présentateur le plus marquant ?
C'est difficile de n'en retenir qu'un mais il y a une évidence, cruelle et dramatique. Le premier JT après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Dans ce moment de stupeur et de blessure nationale, j'ai été intimement et profondément affecté. Je pense que c'est l'événement qui m'a le plus impacté dans la continuité de l'exercice de mon métier. Je m'en suis rendu compte à posteriori. L'après-coup a été rude à gérer, bien plus que je ne l'imaginais. L'équipe a été marquée à vie. Les journalistes qui étaient présents à la rédaction et qui sont partis sur le terrain n'étaient pas préparés à ce qu'ils ont vécu. Il y a quelque chose qui nous a, à tous, été arraché ce soir-là.

Vous vous souvenez de d'autres moments où vous avez vu l'histoire s'écrire devant vous ?
C'est l'un des grands privilèges de ce métier. Celui d'être témoin en même temps que passeur. Je me souviens de l'interview de Dominique Strauss-Kahn, en mai 2011, quelques jours avant son arrestation, et dans laquelle il avait quasiment fait acte de candidature. Rien n'indiquait alors que cet homme allait s'effondrer quelques jours plus tard. En 2017, il y a aussi eu ce jour où François Fillon a fait son discours au Trocadéro. Le matin, il me dit qu'il ne viendra pas avant de revenir sur sa décision l'après-midi. J'ignorais totalement s'il viendrait et ce qu'il annoncerait. Je garde aussi en mémoire les interviews de Bachar El Assad avant la guerre en Syrie ou encore l'élection de Barack Obama aux États-Unis en 2008, aux côtés d'Alain de Chalvron. Dans un autre registre, je repense à ce moment étonnant où Gorbatchev s'est présenté alcoolisé sur mon plateau. J'ai aussi été marqué par les larmes de Meryl Streep au moment où je lui ai fait écouter une archive de La Callas sur le plateau.

"La première chose qui m'a été dite quand j'ai pris ce poste il y a douze ans, c'est que le JT allait disparaître" Laurent Delahousse

Ces dernières semaines, l'INA a proposé aux téléspectateurs de voter pour les séquences les plus marquantes du JT. En dehors de celles que vous avez vécues à l'antenne, quelle est la séquence que vous trouvez la plus marquante ?
Le 11 septembre. Là encore, l'intensité du drame induit une forme d'évidence. Il y avait la stupéfaction de vivre ce qui était vigoureusement impensable. Je me souviens de cette impression très forte d'être sur une ligne de crête entre la fiction et la réalité. Sous nos yeux, nous voyions en cascade tout ce que cet événement pouvait impliquer géopolitiquement et intrinsèquement pour les Américains. Cette journée n'en finissait plus. Le JT et la télévision sont restés longtemps imprégnés par la force de cette image. Ou plutôt de ces images successives et irréelles. Les avions dans les tours, l'incendie, la chute des tours et le nuage qui étouffe cette ville qui était le symbole de tant de choses.

De Georges de Caunes à Patrick Poivre d'Arvor, en passant par David Pujadas, les anciens présentateurs de JT sont nombreux. Est-ce que certains ont compté pour vous comme source d'inspiration voire modèle ?
Dans mes jeunes années et avant de me poser la question d'incarner un jour le JT, j'ai été indéniablement marqué par l'aisance et la décontraction d'Yves Mourousi, qui savait cultiver comme nul autre, la proximité avec ses invités. Patrick Poivre d'Arvor a aussi été une référence. C'était un métronome rassurant et envoutant. Il a aussi été l'un des premiers à croire en moi. Je ne peux pas ne pas citer l'élégance de Bernard Rapp, qui reste un modèle. D'ailleurs, il y avait une photo de lui dans l'ancienne salle de rédaction du JT, que nous venons tout juste de quitter. J'ai récupéré cette photo, qui se trouve désormais dans mon bureau. Enfin, je pense aussi à David Pujadas, avec lequel j'ai partagé des moments intenses, dont trois élections présidentielles. Il y avait une forme de complémentarité entre nous. C'est un très grand professionnel.

Il y a dix ans, tout comme Anne-Sophie Lapix, vous présentiez déjà le journal. Le mode de fabrication de ces journaux a changé. Comment avez-vous ressenti ces changements notamment les évolutions technologiques ?
Le journal a résisté à des vents contraires. Il devait disparaître. C'est la première chose qui m'a été dite quand j'ai pris ce poste il y a douze ans. C'est symptomatique de l'état de surprise dans lequel on est encore aujourd'hui. Le journal de "20 Heures" reste une référence, un moment capable de rassembler jusqu'à 15 millions de personnes, toutes chaînes confondues. Bien sûr, le JT a changé mais, bizarrement, j'ai envie de dire pas tant que ça. Le journal reste l'histoire de l'actualité du moment. C'est le baromètre d'un jour et d'une époque. Sur la forme, l'écriture visuelle a évolué mais ça reste du reportage. Comme vous le soulignez, les technologies ont changé. Que reste-t-il au milieu ? L'humain, le témoignage, le décryptage et le sens donné à l'actualité. La clé du succès du "20 Heures" par rapport à d'autres médias, c'est que l'information repose sur des valeurs simples et claires. L'information doit être juste, équilibrée et indépendante, tout comme celui qui l'incarne. Finalement, ce n'est pas tant le "20 Heures" qui a changé mais ce qui se passe autour. Les téléphones, les chaînes info, la sur-information...
D'ailleurs, quels sont les fondamentaux du "20 Heures" ? Un incarnant, une chaise, une table et les Français en face. C'est immuable ! Je dirais donc plutôt que le "20 Heures" s'est adapté avec les évolutions technologiques. Mais je ne suis pas hystérique des nouvelles technologies. Je me bats plutôt pour du reportage, du sens et surtout que l'on entende les Français dans le journal.

"La rédaction d'un grand JT doit refuser de franchir ce rubicon mortifère du 'La France a peur, faisons lui peur'" Laurent Delahousse

Le JT a longtemps été ce moment quasi-sacré où la famille se rassemble pour apprendre les dernières nouvelles du monde. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Quel est donc le sens du journal ? Sa plus value dans un monde de sur-information ?
Le journal doit rester ce baromètre du jour dont on vient de parler mais doit reposer sur le gage d'une information responsable, non-partisane et non-excessive. Si, un jour, le "20 Heures" renonce à cela, il s'effondrera. Je considère que l'information n'est pas une donnée commerciale comme les autres. Le journal de "20 Heures" en est la preuve. En revanche, sur d'autres supports, l'information est parfois précisément devenue une donné commerciale comme les autres. Elle se vend, se trahit ou enjolive. Elle alimente l'excès pour mieux vendre ou faire du clic. La rédaction d'un grand JT doit refuser de franchir ce rubicon mortifère du "La France a peur, faisons lui peur". Même pour le "20 Heures", le combat contre ces forces destructrices de la valeur et du crédit de l'information n'est pas gagné, il est permanent.

Diriez-vous que le "20 Heures", c'est l'anti-BFMTV ?
Non, ce ne serait pas juste de le dire ainsi. BFMTV fait son travail, certes différent du nôtre. Je n'ai aucune leçon à leur donner même s'il y a parfois matière à débat. Ils en discutent d'ailleurs entre eux. Il faut arrêter de penser que les chaînes info ne se posent pas de question. C'est faux. Les journalistes de ces chaînes s'en posent, tout comme leurs patrons. En tout cas, le "20 Heures" doit fournir un contenu différent de ce qui a été produit le matin à la radio, transmis la journée sur le téléphone ou traité sur une chaîne info. Le "20 Heures" se doit d'être l'équilibre, la mesure, la justesse, la rigueur et la responsabilité. Regardez les Unes de la presse ou les "pushs" qui sont envoyés dans le seul but de faire du clic avec des phrases tronquées. Vous voyez parfois des titres qui n'ont aucun rapport avec le papier. Je ne fais la leçon à personne mais je crois que c'est parce qu'il ne participe pas à cela que le "20 Heures" demeure une référence.

La moyenne d'âge des téléspectateurs des deux principaux JT est élevée. Près de 56 ans pour TF1 et presque 62 ans pour France 2. A terme, ça ne condamne pas le JT ?
C'est une réalité qui concerne la télévision à un niveau plus global. Le public vieillit. Mais, je ne crois pas que la télévision va mourir. On la consommera désormais différemment. Il faudra toujours du flux, des programmes et de l'information. Les plus jeunes ne sont pas perdus même s'il ne faut pas caricaturer : Tous les jeunes n'ont pas éteint la télévision ! Ils peuvent toujours consommer le "20 Heures". Simplement, ils ne sont pas forcément dans la mécanique du "20 Heures" à 20h. C'est donc à nous d'être innovants en lui permettant d'exister à toutes les heures sur d'autres supports. Toutefois, je pense que le "20 Heures" doit rester une institution de référence de fin de journée qui fait office de résumé de l'actualité.

"Avec TF1, nous ne partons pas avec les mêmes voitures, nous n'avons ni les mêmes pilotes ni les mêmes passagers et nous n'empruntons pas les mêmes routes" Laurent Delahousse

Vos suppléments aux JT - "13h15 le samedi" et "13h15 le dimanche" ainsi que "20h30 le samedi" et "20h30 le dimanche" - sont-ils pensés pour ces nouveaux modes de consommation de l'information ?
Précisément. L'idée, c'est que le public le plus jeune, qui n'a pas le réflexe d'allumer sa télévision, puisse voir des extraits ou des formats courts issus de ces suppléments, dont la couleur est différente et qui se consomment aussi très bien en replay. Je suis très heureux d'avoir créé les marques "13h15" et "20h30" qui proposent un prolongement naturel du journal. Le format plus "magazine" peut aussi être une manière d'emmener vers le news.

Justement, le JT s'est-il transformé en un grand magazine quotidien d'actualité ?
Non parce qu'il reste une évidence dans l'écriture du conducteur. Pour rester un baromètre, le "20 Heures" doit traiter le news. J'ai toutefois la conviction qu'il ne doit pas être que cela. Ce serait une énorme erreur de ne pas traiter le news. Il s'agit simplement de l'intégrer dans une session d'information plus globale et moins cloisonnée. Avec les suppléments, on apporte du news au début du journal puis du sens et du décryptage avec la partie magazine. C'est comme une sorte de news-magazine télévisé avec une couleur différente pour chaque supplément : plus de reportage à 13h15 et des entretiens avec des pas de côté culturels à 20h30. Un peu à la manière de ce fait "Le 1 Hebdo", j'essaie de proposer un regard décalé, avec des angles et des prismes différents, pour donner du sens et du recul face à une forme d'hystérisation permanente.

Historiquement, le JT de France 2 est dans une position de challenger par rapport à TF1. Battre la Une, c'est un objectif ?
Nous sommes des bons challengers ! Parfois, on s'en approche vraiment. Il nous arrive aussi d'être leader sur certains segments du public, comme Paris et les grandes villes. Comme je le disais, je regarde les journaux de TF1. Je vois qu'ils ont évolué depuis deux ans et qu'ils ont pris un vrai virage depuis deux ans. Je pense qu'on a été en l'occurence, comme tout bon challenger, les créateurs et les prescripteurs de plusieurs nouveautés. TF1 a su avoir une capacité de réaction forte mais c'est donc à nous d'être dans la créativité. Être leader un jour, pourquoi pas - on s'en approche fortement parfois - mais ce n'est pas notre préoccupation principale. Chacun à son segment et les deux offres sont intéressantes. Et, pour filer la métaphore, nous ne partons pas avec les mêmes voitures, nous n'avons ni les mêmes pilotes ni les mêmes passagers et nous n'empruntons pas les mêmes routes.

"Présenter un jour un journal sur TF1 ? Pourquoi pas !" Laurent Delahousse

Vous pourriez un jour présenter un journal sur TF1 ?
Anne-Sophie l'a fait, non ? Alors, pourquoi pas !

Vous êtes au JT de France 2 depuis 2007. Vous avez multiplié les lancements et les innovations avec les suppléments aux journaux. Maintenant que tout cela est installé, c'est "mission accomplie, on passe à autre chose" ?
Le journal, c'est une adrénaline particulière. Quand vous le faites depuis longtemps, il y a un lien invisible qui se tisse avec les gens avec qui vous travaillez mais aussi avec les téléspectateurs. C'est un choix particulier que celui de quitter la fonction. Ça fait partie de ma vie depuis douze ans. Ces années ont été importantes. Évidemment, il m'arrive de me poser la question, souvent en fin de saison. Mais il n'est pas d'actualité que je quitte le journal. Je m'y sens bien et je pense que j'ai encore des choses à y apporter. Après, je ne suis pas irremplaçable du tout. Loin de là, même ! J'aime en revanche me dire que, peut-être que dans une société fracturée, on incarne une sorte de repère lorsque l'on est à la tête d'une édition statutaire comme le "20 Heures".

Puisque l'on parle de JT... Le "Soir/3", l'une des éditions emblématiques du service public, va disparaître à la rentrée. Vous comprenez cette évolution ?
Je pense à ceux qui l'ont fait et qui le font depuis des années. Il y a forcément une forme de solidarité évidente envers eux. Si on m'annonce demain que le journal que je présente s'arrête ou est modifié dans sa forme actuelle, ce sera évidemment douloureux pour moi et surtout pour les équipes. En ce qui concerne la décision de le transférer sur l'antenne de franceinfo canal 27, je n'ai pas de commentaire particulier. C'est un choix industriel. Cela me conforte dans l'idée que je suis bien content de ne pas être dirigeant. Ce sont des décisions difficiles à prendre. D'autres, comme la fusion des rédactions qui est aujourd'hui une évidence, mettent du temps avant d'être saluées.

"LCI a été le laboratoire de vie le plus important de ma carrière journalistique" Laurent Delahousse

Vous avez une idée de ce à quoi peut ressembler la vie après le "20 Heures" ?
J'ai une petite idée, oui. Parallèlement au journal et aux magazines qui englobent le journal, j'ai déjà une activité de producteur de documentaires. Je suis maintenant en train de travailler à la mise en place de production de fictions. Peu importe les supports, que ce soit une plateforme ou une antenne linéaire, je pense pouvoir proposer des objets de création, notamment de la fiction française. J'aimerais aussi développer de nouvelles écritures en mettant sur pied des séries du réel centrées autour de faits divers ou de faits d'actualité. Tout cela se met en place, j'aurai l'occasion d'en reparler. À terme, sur un plan plus personnel, je me verrais bien avoir aussi mon propre restaurant.

David Pujadas, Laurence Ferrari, Anne-Sophie Lapix, Laurent Delahousse, Gilles Bouleau, Anne-Claire Coudray, Nathalie Renoux... Finalement, la meilleure école des présentateurs de JT, c'est LCI, la chaîne info du groupe TF1 qui fête ses 25 ans ?
Nous avons eu beaucoup de chance de défricher cette terra incognita qu'était la toute première chaîne d'information française. C'était assez magique. Il fallait alimenter l'antenne tous les jours, ce qui était complètement nouveau et ce que personne n'avait jamais fait avant. LCI a été le laboratoire de vie le plus important de ma carrière journalistique. J'ai appris énormément de choses durant ces années. J'y ai tout fait : présenté des journaux, fait des reportages, des plateaux à l'étranger. J'ai même eu une chronique, "Photo Hebdo". C'était littéralement un prolongement de la faculté. J'y ai côtoyé des figures tutélaires comme Pierre-Luc Séguillon et Guillaume Durand. Il y avait un mélange des générations. J'observe que certains y retournent et bouclent la boucle. C'est assez rassurant de voir que ces chaînes, qui étaient des pépinières, sont devenues maintenant des espaces avec des références qui incarnent des grands rendez-vous. C'est aussi une source d'espérance pour ceux qui, un jour, quitteront le journal.

À LIRE AUSSI : Anne-Sophie Lapix : "Je ne ferai pas dix ans au '20 Heures', c'est une certitude"

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