"Tu ne travailleras plus jamais dans cette ville !" Ce sont les mots que Mila Kunis a entendus de la part d'un producteur, la menaçant si elle refusait de poser à moitié nue en une d'un magazine masculin, pour la promotion d'un film. Dans une tribune publiée hier sur le site de son conjoint, Ashton Kutcher, l'actrice a dénoncé fermement le sexisme ambiant et toujours présent à Hollywood.
"Pour la première fois de ma carrière, j'ai dit non ! Et devinez quoi ? Le monde ne s'est pas arrêté. Le film a rapporté beaucoup d'argent et j'ai travaillé dans cette ville encore, et encore, et encore", a-t-elle écrit, ajoutant "que ce producteur n'a jamais réalisé qu'il disait très fort la peur exacte que ressent chaque femme quand elle est confrontée à ce genre de préjugés sexistes sur son lieu de travail."
La comédienne de 33 ans a poursuivi que les femmes "sont conditionnées à croire que leurs moyens de subsistance seront menacés". "Nous ne voulons pas être jetées du bac à sable parce que nous sommes des 'connasses'. Ainsi, nous compromettons notre intégrité pour maintenir le statu quo et espérer qu'un changement se produise", a-t-elle continué, précisant que "ce changement ne va pas assez vite."
Mila Kunis a développé que, selon l'étude récente de l'Association universitaire des femmes américaines, il faudra attendre "136 ans pour que les femmes soient autant payées que les hommes". "Et l'écart salarial n'est qu'une indication claire parmi d'autres de la sous-évaluation aiguë des contributions des femmes sur leur lieu de travail", a avancé l'actrice.
"Tout au long de ma carrière, j'ai été insultée, mise à la porte, moins payée, ignorée, et autrement diminuée en raison de mon sexe. Et constamment, j'ai essayé de donner aux gens le bénéfice du doute. Peut-être qu'ils en savaient plus, peut-être qu'ils avaient plus d'expériences, peut-être qu'ils avaient quelque chose que je n'avais pas. Je me suis persuadée que pour réussir en tant que femme, il fallait que je joue selon les règles du 'club des garçons'", a-t-elle rédigé, avant d'ajouter : "Je me suis rendu compte que c'était des conneries. Pire, que j'étais complice en le permettant."