Alors que Free Mobile communiquera pour la première fois en mai prochain le nombre de ses abonnés, les dirigeants de Bouygues Télécom ont estimé la semaine dernière que le quatrième opérateur avait recruté 2,2 millions d'abonnés depuis le lancement de ses offres, en janvier dernier. Un résultat qui placerait Free Mobile parmi les réussites les plus fulgurantes du secteur, même si la nouvelle filiale d'Iliad connaît quelques ratés.
Face à ce succès fulgurant, l'ensemble de la concurrence fléchit. Il y a quelques jours, SFR a reconnu que 200.000 de ses abonnés sont partis rejoindre Free entre janvier et février. Selon Le Figaro, ces mauvais résultats devraient coûter sa place au patron de SFR.
"Free a provoqué un véritable tremblement de terre en se lançant sur le marché du mobile et en prenant de court tous ses concurrents. Une révolution en profondeur qui touche immanquablement les états-majors. SFR pourrait être la première victime de cet effet de souffle, jamais vu en Europe. En effet, selon nos informations, Frank Esser, PDG de l'opérateur, est sur le départ", indiquent nos confrères. Les Echos évoque le nom de Jean-Bernard Lévy pour prendre sa succession.
Propriétaire de SFR, le groupe Vivendi a dit s'attendre à deux années compliquées en raison de l'émergence d'un quatrième opérateur en France. "2012 et 2013 seront des années plus difficiles que 2011. Il faudra attendre 2014 pour retrouver une belle croissance", a indiqué il y a quelques jours Jean-Bernard Lévy, le président du directoire de Vivendi. Selon les analystes, à l'instar des opérateurs historiques, SFR pourrait procéder à des licenciements (ou tout du moins un nouvellement des départs à la retraite) pour limiter la baisse de ses marges.
Mise à jour : Vivendi a officialisé le remplacement de Franck Esser par Jean-Bernard Lévy, le soir du 26 mars 2012.