Actuellement réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres pour une demande d'asile politique, Julian Assange, le co-fondateur de Wikileaks, continue toutefois à semer le trouble sur la Toile. Alors que le site, destiné à diffuser des documents diplomatiques confidentiels, peine à trouver des fonds suite au gel des transferts par Visa, Mastercard et PayPal, ses responsables ont décidé de lancer une contre-attaque dimanche, en piégeant le site du quotidien américain The New York Times.
Si ce journal new-yorkais avait été l'un des premiers médias à publier des extraits des documents révélés par Wikileaks sur les guerres en Irak et en Afghanistan, il semble que la rédaction du New York Times et du site de Julian Assange soient en froid. Ce week-end, afin de protester contre le manque de soutien du quotidien, Wikileaks a publié un faux éditorial sur un site internet, ressemblant à la perfection au site officiel du New York Times. Attribué à Bill Keller, ancien rédacteur en chef du journal, cet éditorial appelait notamment à cesser le blocus financier mis en place par les autorités américaines.
Alors que l'article a été repris sur Twitter, avant d'être effacé, Wikileaks a revendiqué ce piratage sur son compte. "Oui, nous l'admettons, WikiLeaks et nos grands supporteurs étaient derrière la publication d'un faux sur le New York Times. Ce qui est vrai, en revanche, c'est que WikiLeaks subit un blocage illégal de ses fonds par les institutions financières américaines et que le New York Times ne dit rien. Les rats", explique-t-il. Bill Keller a quant à lui martelé sur Twitter qu'il s'agissait bien d'un faux éditorial.