Pour la deuxième année consécutive, EuropaCorp, le studio de Luc Besson, a réalisé un résultat net négatif. Pire, elle a même creusé des pertes à plus de 30 millions d'euros au dernier exercice 2010/2011.
Malgré ces contre-performances, les revenus versés au président du conseil d'administration de la société, Luc Besson, ont augmenté sensiblement "sans réelle explication", indiquent nos confrères de La Tribune. "Le réalisateur, lourdement endetté à titre personnel, a mis en place une demi-douzaine d'autres canaux pour faire remonter de l'argent depuis EuropaCorp (dont il détient 62%) vers lui-même ou des holdings personnelles qu'il détient à hauteur de 99%".
On apprend ainsi qu'EuropaCorp sous-traite plusieurs activités à des sociétés détenues à 99%, comme la post-production (2,6 millions d'euros), la recherche de scénarios aux USA (900.000 euros), les services généraux (ménage, accueil, informatique, etc.). Certains films sont même co-produits par une autre société de Luc Besson. Enfin, le siège social d'EuropaCorp est loué à une entreprise du réalisateur (2,6 millions d'euros).
Et ce n'est pas tout. "Le moins transparent de ces canaux est l'argent que touche Luc Besson d'EuropaCorp en tant que réalisateur et scénariste. Heureuse coïncidence, ce montant a bondi ces deux dernières années, où il a reçu successivement 2,9 millions d'euros puis 4,9 millions. Soit bien plus que lors des exercices précédents (1,6 million en moyenne). Hélas, il est impossible de savoir à quels films correspondent ces sommes ou qui décide du prix des scénarios (...) La société refuse de le dire", explique La Tribune.
En 2009 et 2010, Luc Besson a signé trois films (Arthur 2 et 3 et Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec) et a écrit les scénarios de cinq long métrages (ces trois films ajoutés de From Paris with love et Banlieue 13 Ultimatum). Ils ont attiré, en moyenne, 1,1 million de spectateurs dans les salles obscures françaises.