Lisandro Cuxi ("The Voice" 2017) : "Je suis parti en vrille dans ma tête"

Il succède à Stéphan Rizon, Yoann Fréget, Kendji Girac, Lilian Renaud et Slimane. Samedi soir, Lisandro Cuxi a été sacré vainqueur de la saison 6 de "The Voice" sur TF1. Le chanteur coaché par M. Pokora a triomphé face à Lucie, Vincent Vinel, et Nicola Cavallaro. puremedias.com s'est entretenu avec Lisandro Cuxi pour évoquer son parcours dans "The Voice" et ses projets.

Propos recueillis par Florian Guadalupe le dimanche 11 juin.

puremedias.com : Comment te sens-tu 24h après ta victoire ?
Lisandro Cuxi : Je me sens... Je n'ai pas de mots. C'est juste dingue. De me dire que je suis "The Voice", pour moi c'est impossible. C'est pour ça que j'ai sauté par terre comme un ouf ! C'est un rêve qui devient réalité.

Que s'est-il passé dans ta tête au moment où Nikos Aliagas a annoncé ton prénom ?
En fait, j'ai pensé à ma mère, à Matthieu, à ma soeur. J'ai pensé à l'avenir. Du coup, à la fin, c'est devenu du n'importe quoi. Je suis vraiment parti en vrille dans ma tête. J'étais content et heureux. C'était l'un des plus beaux jours de ma vie.

Tu t'attendais à gagner ?
Pas du tout. Je stressais comme jamais.

Pourtant, ton statut de favori, tu devais en avoir conscience depuis quelques semaines.
Je voyais dans les réseaux sociaux que ça parlait de moi, mais ça parlait aussi de Nicola Cavallaro, comme ça parlait de Vincent Vinel. Finalement, on était tous un peu des favoris. Et puis, ça ne compte pas vraiment, puisque j'aurais pu faire des chansons qui n'auraient pas plu ce samedi. Le statut du favori aurait pu tout simplement basculer.

Quel était le talent que tu redoutais le plus ?
Nicola Cavallaro. Par rapport à sa notoriété et à ce qu'il dégage. J'aimais beaucoup ce qu'il faisait.

Comment penses-tu avoir fait la différence ?
Je pense que c'est en me livrant que les gens m'ont reconnu. J'ai commencé à parler de moi, de mon bégaiement. Je leur ai montré qui j'étais vraiment. Cela a dû plaire aux gens. Ils ont compris que je m'assumais.

Quel a été le moment le plus dur pour toi durant la compétition ?
La demi-finale quand j'ai chanté la chanson pour mon papa. Ce n'était pas facile. J'ai réussi au maximum de tenir le coup, en essayant de ne pas trop pleurer. Même si j'ai beaucoup pleuré, parce que c'était vraiment une émotion.

C'était quand même une performance ce que tu avais réalisé !
C'était franchement très dur. Même maintenant, je ne sais pas comment j'ai fait. C'était un truc que je n'avais pas prévu. Sur cette scène, j'ai dû gérer. J'avais des millions de téléspectateurs devant moi. Je ne pouvais pas rater ça. Je devais continuer et aller au bout ! Il y avait une place pour cette finale et je ne voulais pas lâcher prise.

Depuis ta victoire hier, as-tu eu ton père au téléphone ?
Non, pas encore. Je pense que je l'aurais, mais pas pour le moment. Mais j'ai reçu des messages de ma famille, j'en ai même trop. C'est vraiment cool. Je suis gonflé à vie !

Il y avait une grande complicité avec M. Pokora, ton coach. Que retiens-tu de cette aventure à ses côtés ?
Il m'a transmis tellement de choses, notamment ce qu'il avait vécu lorsqu'il avait fait son télécrochet "Popstars". Il m'a appris à être perfectionniste, à toujours me remettre en question. Il me disait : "Ouais, quand même, ce n'était pas bien. La prochaine fois, tu fais mieux !" Il m'a vraiment coaché comme son petit frère. Pendant les moments où je n'étais pas très bien, par exemple à la demi-finale, il est monté sur le plateau me faire un câlin. Quand aux auditions à l'aveugle, à la fin de ma chanson, j'ai dansé, il est venu danser avec moi. Je le considère vraiment comme un mentor et comme un grand frère.

Tu comptes rester en contact avec lui par la suite ?
J'espère. J'en ai envie.

En 16 semaines, tu es devenu rapidement le chouchou du public. Comment à 17 ans vis-tu cette nouvelle notoriété ?
J'ai 17 ans et dans ma tête, je suis personne. De voir que tout le monde parle un peu de moi, que les gens me reconnaissent dans la rue, c'est une impression tellement bizarre, puisqu'il y a deux mois, personne ne me connaissait. Toutes les portes s'ouvrent. C'est un bonheur, c'est ouf !

As-tu le sentiment que ta vie a basculé ?
Pas encore. J'espère que bientôt je commencerai mes projets. Mais là, je ne réalise rien...

Aujourd'hui, tu souhaites poursuivre tes études ou te consacrer uniquement à la musique ?
Pour l'instant, je vais être focus sur la musique. J'ai déjà la tournée qui démarre bientôt, du 18 juin au 16 juillet.

Après la tournée, que va-t-il se passer pour toi ?
Comme j'ai gagné, j'ai droit à un album. J'ai tellement hâte de rentrer en studio !

Tu sais à peu près à quoi vont ressembler les tonalités de cet album ?
J'ai mon idée. Je sais ce que je veux. Après faire des chansons en français dans ce que j'ai envie de faire, ce n'est pas facile. J'aimerais faire quelque chose d'un peu américain. Mais si c'est en chantant en français, ce ne sera pas simple à première vue.

Tu y avais déjà réfléchi avant de gagner ?
Je n'y ai jamais pensé. Depuis que j'ai gagné, je me rends compte que j'aurais vraiment mon album. Oui, Lisandro, ton rêve se réalise ! C'est juste dingue !

En tant que gagnant de "The Voice", tu vas faire de nombreuses interviews. Est-ce qu'on t'a briefé pour répondre à des journalistes, comme pour cet entretien ?
Non, vraiment. J'ai une équipe là, mais je ne sais pas de quoi je ne devrais pas parler. Donc, tout est au feeling. Pour les plateaux télé, je vais devoir me préparer. Mais comme ce sont des interviews sur "The Voice", je vais leur raconter ce que j'en ai pensé.