Il sort pour la première fois de son silence. Le vendredi 11 octobre dernier, Guy Joao était interpellé à Glasgow en Écosse, entraînant le début d'un énorme cafouillage médiatico-policier. Se basant sur des sources policières concordantes, la plupart des médias français avait annoncé que l'homme arrêté, en l'occurence Guy Joao, était Xavier Dupont de Ligonnès. Dès le lendemain, après des vérifications plus poussées, l'information était démentie et l'homme de 69 ans relâché par la police écossaise.
Après ce grand fiasco médiatique, Guy Joao avait refusé de s'adresser aux médias, lesquels avaient très vite livré son identité, un grand quotidien ayant même été jusqu'à révéler son adresse exacte à Limay, où il réside dans les Yvelines. Près de deux mois après cette affaire, Guy Joao a accepté de répondre aux questions d'un journaliste. Et c'est François Vignolle, spécialiste des faits divers au sein de la rédaction de M6, qui a pu le rencontrer. Sur son compte Twitter, le journaliste a détaillé la teneur de cet échange, également évoqué mais non-filmé à la demande de Guy Joao, dans "Le 12.45" de Kareen Guiock.
"On a vécu et on vit toujours une histoire de fou. On ne peut pas faire le deuil de cette affaire", a expliqué Guy Joao, interrogé à son pavillon de Limay. L'homme en profite pour faire savoir qu'il a écrit à Nicole Belloubet, la Garde des Sceaux, pour réclamer le remboursement d'une porte qui a été fracturée lors de la perquisition de son domicile. "Je n'ai toujours pas reçu de réponse. On nous manque de respect dans cette histoire", déplore celui qui a été pris à tort pour Xavier Dupont de Ligonnès. Il en profite également pour remercier ses proches et voisins et France et en Ecosse pour "leur soutien".