La boucle est bouclée du côté de M6. Dans un communiqué, le groupe dirigé par Nicolas de Tavernost a annoncé hier soir avoir signé un "nouvel accord de distribution global" avec Free. La Six précise que cet accord portera sur la distribution de l'ensemble de ses chaînes, gratuites et payantes, ainsi que "les services non linéaires et fonctionnalités associées". Les abonnés Free pourront ainsi "prochainement" bénéficier de fenêtres de diffusion étendues pour les services de replay et profiter du "start-over", qui permet de reprendre un programme depuis le début.
Free était le dernier opérateur à ne pas avoir signé avec M6. En l'espace de trois mois, la Six était déjà parvenue à s'entendre successivement avec SFR, Canal+, Orange et Bouygues Telecom. Si le montant des accords signés avec les distributeurs est tenu secret, il représenterait "une augmentation significative par rapport aux précédents (accords)" selon Nicolas de Tavernost, interrogé en février dernier dans les colonnes du "JDD". Le patron de M6 s'était notamment réjouit d'annoncer que cette augmentation permettait au groupe de "pérenniser Paris Première" dans l'univers payant, ce qui était l'un de ses principaux objectifs.
Il faut dire que, contrairement à TF1 qui a opté pour la méthode du bras de fer public avec les opérateurs, le groupe M6 a fait preuve d'une plus grande souplesse et discrétion dans les négociations. À l'heure actuelle, TF1 n'est d'ailleurs toujours pas parvenue à s'entendre avec Free et Canal+. Si les contacts ne seraient pas rompus avec la filiale de Vivendi, les négociations se poursuivraient de manière plus active avec l'opérateur du groupe Iliad. Alors que le précédent accord de distribution entre TF1 et Free est arrivé à échéance le 29 mars dernier, la Une a décidé de ne pas demander à l'opérateur de couper le signal de ses chaînes, contrairement à ce qu'elle avait fait lorsqu'elle était encore en conflit avec Orange et SFR.