Le départ de Gérard Depardieu pour raisons fiscales n'a pas fini de faire couler de l'encre. Alors que le comédien s'est vu accorder la citoyenneté russe par un décret de Vladimir Poutine, il est la cible de nombreuses attaques. En effet, si certains le soutiennent comme Brigitte Bardot, "bien qu'il soit amateur de corrida", d'autres le critiquent vivement à l'instar de Philippe Torreton, qui lui a consacré une tribune assassine dans Libération.
Cette fois, c'est au tour de Macha Méril de donner son avis. Interrogée ce matin sur Europe 1, la comédienne a jeté un regard critique sur l'obtention du passeport russe de Gérard Depardieu. "Les officiels russes racolent un peu. Ils ont commencé - surtout depuis Poutine - à draguer les enfants d'immigrés de la première génération de la diaspora, c'est-à-dire ceux qui ont des noms prestigieux qui rappellent l'histoire de la Russie, dont ma famille" analyse-t-elle.
Macha Méril affirme qu'elle a refusé la proposition des officiels russes. "Mais il y a d'autres membres de ma famille qui ont accepté. Ils proposent un passeport pour que ce soit plus facile d'aller en Russie. Il y a toute une procédure avec les visas qui est assez compliquée, donc c'est une façon de nous ouvrir la porte" raconte-t-elle. L'actrice juge par ailleurs "que Gérard a quelque chose qui ressemble à la Russie d'aujourd'hui".
Et selon la comédienne, le choix de Gérard Depardieu n'est pas motivé par les bonnes raisons. "Mon pauvre Gérard, je crois qu'il n'est pas tout à fait lucide. Il doit être aveuglé par la façon dont on le reçoit là bas. Rappelez-vous quand il a tourné Raspoutine, à Saint-Pétersbourg, on a ouvert les palais !" explique Macha Méril. "C'est une mentalité qui lui plaît. La mentalité de ceux qui ont les moyens, avec un faste un peu vulgaire mais qui est quand même très réel" juge-t-elle.
"Peut être que Gérard ne voit pas qu'à 500 mètres de là, la majorité de la population vit sous le seuil de la pauvreté" regrette cependant Macha Méril. Elle reconnaît par ailleurs que la situation "(l')insupporte et (la) navre". "Il est comme les gens très fortunés d'autrefois : il cherche des lieux dans le monde qui lui conviennent. Ça ne m'étonne pas que la Russie lui plaise avec ses excès ou cette opulence, de grande beuverie" résume-t-elle.