"Un problème de géolocalisation". Hier soir, la page Facebook française du Paris Saint-Germain a diffusé pendant plusieurs minutes le match opposant Manchester United au club parisien dans le cadre de la phase aller des huitièmes de finale de la Ligue des champions. Une diffusion en toute illégalité puisque RMC Sport est le seul diffuseur officiel en France de la compétition européenne.
Cet après-midi, le PSG explique via un communiqué les raisons de cette diffusion illégale, évoquant "un problème de géolocalisation" ayant rendu "accessible à une audience globale pendant un laps de temps réduit" le match de Ligue des champions "depuis la page Facebook du club". "Les équipes de Facebook travaillent à faire toute la lumière sur le déroulement des faits afin que cela ne reproduise plus", souligne le club dirigé par Nasser Al-Khelaïfi.
"A la demande de Facebook, détenteur des droits pour la Champions League sur le territoire brésilien et après autorisation de l'UEFA, le club parisien a accepté de faire un 'cross-post' du player de la page d'Esporte Interativo sur la page Paris Saint-Germain", poursuit le communiqué, précisant l'avoir déjà fait lors du match entre Paris et Liverpool le 28 novembre dernier. Le club parisien poursuit : "Ce système de 'cross-post' mis en place par Facebook consiste à partager le player d'une page, ici celui d'Esporte Interativo, à une autre page tout en conservant la géolocalisation originale."
Ainsi, le PSG souligne que "cette géolocalisation aurait dû limiter l'audience au seul territoire brésilien". "Cela n'a malheureusement pas été le cas puisque le contenu a été accessible sur la page globale du club de la capitale", ajoute le communiqué du club. Et de conclure : "Aussitôt le problème identifié, le Paris Saint-Germain a décidé de supprimer immédiatement le lien en cause."
Invité ce matin dans "L'instant M" sur France Inter, Alain Weill, patron de RMC Sport, a estimé que l'incident avait porté un "dommage très important" à son groupe, qui paye chaque année près de 350 millions d'euros par an pour diffuser les compétitions européennes de football. "Il y a un problème de piratage qui est très important. C'est lié à toute la transformation digitale de la télévision. Plein de nouveaux problèmes sont nés, ça ne touche d'ailleurs pas que la télévision", a ajouté le patron d'Altice France. Selon un récent rapport, 1,5 million d'actes de piratage de contenus sportifs sont recensés chaque mois en France.