Facebook s'invite à la Champions League. Hier soir, RMC Sport diffusait en exclusivité la phase aller des huitièmes de finale de la Ligue des champions, avec un match au sommet opposant Manchester United au Paris Saint-Germain. Les hommes de Thomas Tuchel ont terminé la rencontre avec le sourire, décrochant une brillante victoire 2 à 0.
La soirée a cependant été marquée par un incident inédit. Des fans connectés à la page Facebook du PSG en France ont en effet eu la surprise de découvrir plusieurs minutes de la retransmission du match en direct et en brésilien. Une diffusion en toute illégalité, RMC Sport étant le seul diffuseur officiel de la compétition européenne en France. Selon un chiffre cité par "Le Parisien", ce live illégal a rassemblé plus de 1,4 million de personnes, seulement 200.000 selon "Le Figaro". Le club de la capitale, interrogé hier soir par le quotidien, n'était pas en mesure d'expliquer pourquoi sa page Facebook française avait repris le live vidéo brésilien du match. Les responsables ont simplement expliqué qu'un accord avait été passé au Brésil uniquement pour permettre de retransmettre le match via la plate-forme Facebook Watch dans ce pays-là.
Alain Weill a réagi aujourd'hui sur France Inter à cet incident. Dans "L'instant M" ce matin, le patron de RMC Sport a expliqué ne "pas croire que ce soit une décision qui vienne du club". Et de raconter : "Il y a une chaîne de télévision brésilienne qui avait les droits de la Champions League, qui a mis ces images sur Facebook et de là, il y a eu un manque de contrôle total. C'est un problème mondial. Ca a été vu dans le monde entier en-dehors des diffuseurs officiels. Et c'est arrivé, je ne sais pas comment, sur la page Facebook du PSG", a-t-il relaté, précisant qu'une enquête interne allait être ouverte à RMC Sport.
Alain Weill a estimé que l'incident avait porté un "dommage très important" à son groupe, qui paye chaque année près de 350 millions d'euros par an pour diffuser les compétitions européennes de football. "Il y a un problème de piratage qui est très important. C'est lié à toute la transformation digitale de la télévision. Plein de nouveaux problèmes sont nés, ça ne touche d'ailleurs pas que la télévision", a ajouté le patron d'Altice France. Selon un récent rapport, 1,5 million d'actes de piratage de contenus sportifs sont recensés chaque mois en France.