Séquence assez surréaliste dans "Le Petit Journal" hier. Les équipes de l'émission deYann Barthès étaient mardi soir l'Assemblée nationale pour suivre la remise des prix du "Trombinoscope". Cette vieille institution composée de 120 journalistes politiques français (dont Arlette Chabot, la présidente, Laurent Joffrin, Christophe Barbier, Gilles Leclerc...) et étrangers récompense chaque année "sept personnalités politiques dont l'action a été particulièrement remarquée". Problème, le palmarès 2015 fait grincer quelques dents en raison de la présence de Steeve Briois, maire Front national d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), désigné "élu local de l'année" par le jury.
Le malaise a atteint son comble mardi soir lorsque Gilles Leclerc a été chargé de faire un discours d'introduction avant la remise du fameux prix de "l'élu local de l'année". "Je vais être tout à fait honnête. Je n'étais pas forcément, spécialement volontaire pour cette exercice un peu particulier ce soir" a commencé le journaliste et patron de Public Sénat. Avant de se lancer dans une prise de parole très gênée, censée expliquer que ce prix n'était pas vraiment une récompense, critiquant au passage Steeve Briois sur le cumul des mandats.
Surtout, Gilles Leclerc s'est rapidement rassis à sa place à l'issue de son petit discours au lieu de rester sur scène pour remettre le fameux prix à Steeve Briois. Le maire de Hénin-Beaumont est alors monté seul sur scène pour recevoir son prix des mains d'une simple hôtesse, contrairement aux autres primés de la soirée. "Y'a pas de remise de prix en fait ?" a protesté, énervée, Marion Maréchal-Le Pen, présente dans la salle. "Je tenais à vous remercier pour ce prix. Même s'il m'a été adressé visiblement à contre-coeur, il me va droit au coeur" a préféré ironiser Steeve Briois sur scène.
Mais les élus FN présents à la soirée ne comptaient pas en rester là. Lors du petit cocktail organisé à l'issue de la cérémonie, ils ont décidé de prendre chacun leur tour à partie Gilles Leclerc. "J'aurais été à la place de Briois, je vous l'aurais rendu le prix" a commencé par attaquer Gilbert Collard. "Quand on relira votre discours dans 10 ans, je vous plains" a ensuite lâché le député FN. "Monsieur Leclerc, vous avez été en-dessous de tout !" a pour sa part lancé Stéphane Ravier. "Au moins j'aurai vécu ça. Ne vous forcez pas à vous ridiculiser à ce point (...) Vous vous êtes aplati, vous avez rampé" a lancé l'élu de Marseille à un Gilles Leclerc gêné.
Mais l'élu FN le plus remonté était sans aucun doute Marion Marechal-Le Pen. La jeune députée n'a ainsi pas hésité à menacer le journaliste : "Franchement, c'est minable ! Je suis regonflée à bloc ! Mais on va vous avoir ! Mais quand ça va arriver ça va vraiment vous faire mal !" a-t-elle pour sa part lâché au patron de Public Sénat. "Franchement merci, parce que parfois on a des petits coups de mou et quand on a ça, on est motivé ! Vraiment !". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
Marion Maréchal-Le Pen : "Il n'y avait pas de menace physique" contre Gilles Leclerc