"Mesurée". Voilà comment Marion Maréchal-Le Pen juge sa réaction face à Gilles Leclerc. Mardi soir, la députée FN était présente à la remise des prix du "Trombinoscope" à l'Assemblée nationale. Elle n'avait pas du tout apprécié le discours d'introduction du journaliste et patron de Public Sénat, censé remettre le prix de "l'élu local de l'année" à Steeve Briois, maire FN de Hénin-Beaumont. Au cours de sa prise de parole, Gilles Leclerc avait notamment taclé le primé sur le cumul des mandats et expliqué qu'il ne s'agissait pas d'une "récompense". Visiblement très gêné par la remise de ce prix, le patron de Public Sénat avait ensuite préféré ne pas le remettre en main propre à Steeve Briois, laissant à une hôtesse le soin de le faire.
A l'issue de la cérémonie, Marion Maréchal-Le Pen n'avait pas hésité à interpeller Gilles Leclerc sur son attitude. "Franchement, c'est minable ! Je suis regonflée à bloc ! Mais on va vous avoir ! Mais quand ça va arriver ça va vraiment vous faire mal !", avait-elle lancé au journaliste. Avant d'ajouter : "Franchement merci, parce que parfois on a des petits coups de mou et quand on a ça, on est motivé ! Vraiment !".
Invitée ce midi de France Culture, Marion Maréchal-Le Pen a été amenée à revenir sur ses propos. Elle a tenu à souligner "le mépris" montré par Gilles Leclerc lors de la cérémonie et "l'humiliation" subie par Steeve Briois lorsque le patron de Public Sénat a refusé de lui remettre le fameux prix. "J'ai trouvé ma réaction plutôt mesurée eu égard à ce qu'aurait pu susciter ce type de comportement", a-t-elle estimé. "Non mais rassurez-vous, je suis allée voir Gilles Leclerc en rigolant et en souriant, parce qu'en fait on a rigolé pendant l'ensemble du discours, en lui disant : 'voilà je vous remercie beaucoup parce qu'avec des discours aussi minables que le vôtre – j'ai parlé du discours et pas de la personne – je suis regonflée à bloc'" a-t-elle commenté.
Et de continuer à raconter : "Et lorsqu'on arrivera au pouvoir, ça va vous faire mal". Avant de préciser : "Il n'y avait pas de menace physique. C'était : ça va quand même vous ennuyer parce que vous avez l'air d'avoir un tel mépris, une telle haine à notre égard (...) que vous serez terriblement ennuyé. Voilà, ça ne voulait rien dire de plus. Pas de quoi susciter l'émotion populaire. Donc, rassurez-vous, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles", a-t-elle conclu.