Il n'y aura finalement pas de grève à Mediapro France. Suite à un échange en visioconférence avec Jaume Roures, le patron de Mediapro, l'intersyndicale a décidé de retirer son préavis de grève qui menaçait la retransmission de la 16e journée du championnat de France de football. Mediapro France est le prestataire technique chargé des retransmissions des matchs de Ligue 1 et Ligue 2 pour Téléfoot, tandis qu'une autre entité, Mediapro Sport France, doté d'une cinquantaine de collaborateurs, assure la couverture éditoriale des rencontres. Comme le rappelle "L'Equipe", contrairement à cette dernière qui va prochainement disparaître avec Téléfoot, Mediapro France et sa centaine de salariés souhaitent savoir si leur activité de production perdurera. Jusqu'à l'été dernier, cette entité était notamment le prestataire technique de beIN Sports France.
"Nous avons évoqué avec vos représentants les suites qui pourraient être envisagées et avons évoqué toutes les éventualités possibles. Aussi, je tenais à vous confirmer que le groupe Mediapro met actuellement tout en oeuvre pour assurer la continuité et la pérennité de l'activité de Mediapro France mais sera également à vos côtés si une suite moins optimiste devait être envisagée", a indiqué Jaume Roures dans un mail adressé dans la soirée d'hier aux salariés et cité par le quotidien sportif. Le patron de Mediapro a donné rendez-vous "courant janvier 2021" aux syndicats pour discuter des mesures à mettre en oeuvre dans le cadre du maintien de l'activité de production, "mais également des mesures d'accompagnement pour les salariés dont l'emploi serait menacé".
Ces évènements interviennent alors que l'opérateur sino-espagnol a annoncé il y a quelques jours, à l'issue de trois mois de crise aigüe, son intention de se retirer du marché français des droits télé. Mediapro s'apprête ainsi à fermer sa chaîne Téléfoot après seulement quatre mois d'existence, et à rendre à la Ligue de football professionnel (LFP) l'essentiel des droits de la Ligue 1 et de la Ligue 2. Entre-temps, l'opérateur a fait défaut lors de deux échéances financières, pour un montant de plus de 320 millions d'euros. Il va en revanche s'acquitter d'une indemnité de 64 millions d'euros auprès de la LFP.