Michel Cymès est-il une marque à part entière ? C'est en tout cas sous cet angle que l'hebdomadaire "Stratégies" interroge le médecin le plus célèbre de France dans son dernier numéro. Mais le terme de "marque" a le don d'agacer le principal intéressé, qui a supprimé au printemps dernier son compte Twitter. "Il me semble inconcevable que je puisse adosser le mot marque à mon nom". Pour Michel Cymès, il s'agit avant tout de "tisser une toile d'araignée pour faire passer des messages de santé publique".
Michel Cymès apparaît dans l'interview aux côtés de son frère Franck, qui l'aide à gérer ses activités depuis six ans. Deux frères pour deux rôles complémentaires. "Michel dans le domaine médical et moi dans la diversification", détaille Franck Cymès. "Ce serait débile de ternir cette belle image", estime le médiatique médecin, qui prend très au sérieux la gestion de son image et de sa communication.
Tout au long de l'interview, le co-animateur du "Magazine de la santé" sur France 5 dévoile les clés d'une communication maîtrisée de bout en bout. Sa plus grande crainte : être trop exposé médiatiquement. "La question de la surexposition, je me la pose tous les jours", assure-t-il. Il confie même avoir refusé "trois propositions de couverture de magazine télé" depuis la rentrée, pour éviter entre autres la confusion avec son nouveau magazine, "Dr Good !".
Michel Cymès affirme également qu'il "impose" à ses employeurs de "moduler le volume de promo" qu'il souhaite faire, expliquant "se réserver" dans les semaines à venir pour la promotion du documentaire sur Hippocrate aux enfers adapté de son livre, que France 2 diffusera prochainement. "Je veux garder la main sur tout ce que je fais", indique-t-il un peu plus loin dans cette interview où il révèle toutes ses exigences et répond à toutes les questions. Toutes sauf une.
Interrogé sur ce que lui rapporte sa "petite entreprise", le médecin refuse d'avancer le moindre chiffre. Selon lui, "c'est trop tabou d'en parler en France". Un peu plus tôt, il prenait d'ailleurs déjà soin de préciser à propos de ses projets : "Je ne dis pas oui juste parce que cela va me rapporter de l'argent".