Réglement de comptes chez les philosophes. Alors que la photo d'un enfant mort sur une plage turque n'en finit pas de susciter des réactions indignées, Michel Onfray a évoqué hier la question des migrants face à Nathalie Levy dans "News et Compagnie" sur BFMTV. Le philosophe a notamment été amené à commenter un magnéto de Bernard Henri-Levy dans lequel le philosophe s'émouvait du drame.
"Pour une fois vous êtes d'accord ?", a lancé l'animatrice de l'émission à Michel Onfray en référence aux affrontements réguliers entre les deux hommes. "Non, il n'a pas honte, lui, franchement ?!", a au contraire rétorqué son invité. "Il n'a pas honte ?! Il ferait mieux de rester caché. Je vais citer Audiard : 'Les cons, ça ose tout, c'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnaît'. Parce que franchement, avec ce qui advient, il ferait mieux de rester chez lui", a taclé l'auteur du "Traité d'athéologie".
Michel Onfray a ensuite développé : "Voilà quelqu'un qui a invité à bombarder la Libye, qui a invité à tuer des Libyens sous prétexte qu'en tuant les Libyens, on rendrait possible la démocratie. On a détruit un Etat qui valait ce qu'il valait mais avec lequel on pouvait discuter. On pouvait discuter avec un interlocuteur comme Kadhafi. Là, on ne peut plus rien faire avec la Libye. C'est une base extraordinaire pour le terrorisme aujourd'hui (et un point de passage pour de nombreux migrants, ndlr). Responsable de rien, coupable de rien, Bernard Henry-Levy ?".
"Il y a juste un moment donné où il faut un peu de pudeur. Tous ces gens qui ont rendu possible cet enfant mort et Bernard Henry-Levy en fait partie...". "Il est complice ?", a alors interrogé Nathalie Levy. "Evidemment il est complice comme d'autres sont complices", a répondu Michel Onfray. Et de conclure : "Les présidents de la République d'hier et d'aujourd'hui, qui défendent exactement la même ligne et qui disent aujourd'hui 'Oh là, là, c'est effrayant cette photographie'... C'est effrayant mais ce sont des criminels ces gens-là ! Leur politique est criminelle. On devrait commencer par arrêter cette politique". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.