Michel Sardou n'a pas sa langue dans sa poche. Le chanteur le prouve une nouvelle fois aujourd'hui dans un entretien accordé au Figaro (article payant) où il évoque de nombreux sujets de l'actualité politique. "La politique, je m'en tape !", lâche pourtant celui qui se définit désormais davantage comme un acteur plutôt qu'un chanteur.
Questionné par exemple sur l'interdiction d'installer une crèche au conseil de Vendée, Michel Sardou n'a pas caché son agacement. "Je ne suis ni fervent catholique, ni pratiquant, mais là, non. Qu'est-ce-que c'est que ces conneries ! Ça dérange qui ?", lance-t-il, accusateur.
Et enchaîne : "On prend des décisions qui n'ont rien à voir avec la vie des gens. On va peut-être interdire les bûches de Noël, aussi. Au nom de la laïcité, détruisons les églises pendant qu'on y est, faisons de la cathédrale de Chartres une grande HLM. Supprimons Kippour, le Ramadan". Avant de poursuivre : "C'est n'importe quoi ! Je vais défiler tout seul de la Nation à République avec une pancarte, 'Arrêtez tout !', 'Arrêtons d'être cons'".
Même tonalité au moment d'évoquer le travail du dimanche. "Il n'y a qu'en France qu'on a des manifs qui ne servent à rien. Comme celle contre le travail le dimanche par exemple. Mais pourquoi on casse les pieds aux gens ?" explique-t-il. "Ceux qui veulent travailler, ils travaillent et les autres, non ! Moi je travaille bien le dimanche, personne ne m'emmerde. C'est une manif pour rien" estime le chanteur.
Interrogé aussi sur le livre d'Eric Zemmour, le chanteur confie trouver le polémiste du Figaro "drôle". "Moi ce que j'aime, chez Zemmour, c'est qu'il est drôle. C'est un peu ce que j'aimais chez Marchais". A propos du succès de son livre, "Le suicide français : "C'est bien pour lui. Il a fait un tromphe. Quant à la situation de la France, si j'avais des solutions, j'ouvrirais ma gueule. Mais je ne sais pas ce qu'il faut faire. Ce n'est pas mon métier. Moi, je suis divertisseur".