Les candidats aux municipales en France n'ont pas le droit d'être "Happy" comme Pharrell Williams. Depuis quelques mois, le titre pourtant disponible depuis l'été dernier sur la bande originale de "Moi, moche et méchant 2" connaît un énorme succès à travers le monde. En France, tout d'abord, le titre affiche 220.000 ventes en quatre mois, une performance qui n'a été atteinte sur toute l'année 2013 que par quatre titres. De plus, avec 15 semaines en tête des meilleures ventes de singles, "Happy" égalise une performance atteinte pour la dernière fois en 2005 par Ilona Mitrecey et son "Monde parfait". Le titre est également un succès aux Etats-Unis et a même dépassé le million de ventes au Royaume-Uni.
Accompagné d'un clip de 4 minutes et d'un autre de 24 heures, "Happy" n'est pourtant pas le bienvenu dans les clips de campagne des candidats aux élections municipales françaises ! En effet, ces dernières semaines, la vidéo de Pharrell Williams est devenue virale. Dans toutes les grandes villes, des anonymes ont reproduit cette vidéo. Très vite, à l'approche du scrutin de ce dimanche et du suivant, les possibles futurs maires se sont engouffrés dans la brêche. Sauf que We Are from L.A., derrière le clip de Pharrell Williams, voit ces reprises politiques d'un mauvais oeil.
Comme le rapporte Le Scan du Figaro, le collectif français a demandé, par la voix de son avocat, le retrait des vidéos utilisées par des candidats aux municipales. "On ne peut pas utiliser le clip de Pharrell Williams à des fins de propagande" explique au Scan Maître Robert Dupaquier, l'avocat de We Are from L.A., affirmant par ailleurs qu'il est interdit de reprendre le nom du collectif. "S'ils ne sont pas rapidement retirés, nous n'aurons pas d'autre choix que de porter l'affaire en justice" prévient l'avocat, évoquant entre autres des reprises par des candidats de la Drôme, de l'Essonne, du Val-de-Marne ou encore du Bas-Rhin qui, depuis la demande de l'avocat du collectif, ont accepté de supprimer la vidéo.