Nicola Sirkis n'a pas sa langue dans sa poche. Alors que le "Black City Parade Tour" d'Indochine sera diffusé le 18 décembre à 23h25 sur France 2, le chanteur du groupe a répondu aux questions des lecteurs du Parisien / Aujourd'hui en France. L'occasion pour lui d'évoquer ses engagements et la politique en France. Non engagé politiquement, Nicola Sirkis confie ne pas avoir voté pour François Hollande en 2012. "Ni pour l'autre, ni pour personne", assure celui qui reconnaît avoir "une sensibilité vraiment de gauche".
"Mais je ne vote plus depuis 2007", explique l'artiste. "Une élection, c'est un peu de la télé-réalité pendant quelques mois, un gros show. Mais Hollande n'est pas la personne la plus détestable de tout ce milieu", poursuit Nicola Sirkis, convaincu que le président de la République n'est pas corrompu. "Malheureusement, il a connu beaucoup de corrompus !", s'amuse l'interprète de "J'ai demandé à la lune", qui est aussi "énervé de voir des gens de gauche et de droite ne pas payer d'impôts".
Par ailleurs, Nicola Sirkis ne passe pas par quatre chemins en affirmant que "la moitié de (ses) collègues sont des exilés fiscaux". Et le leader d'Indochine de viser directement un animateur et producteur français en particulier, Arthur, au centre d'une polémique sur son supposé exil fiscal en Belgique au cours des derniers mois. "Qu'Arthur se barre en Belgique, je trouve ça lamentable. Il a 200 millions d'euros, il en perd 3, c'est quoi le problème ?", s'agace Nicola Sirkis, visiblement pas près d'aller aux "Enfants de la télé" ou sur le plateau de "Vendredi, tout est permis"...
Dans son entretien face aux lecteurs du Parisien / Aujourd'hui en France, le chanteur d'Indochine revient également sur les manifestations hostiles au mariage pour tous. "Je l'avais déjà dit il y a vingt-cinq ans dans 'Troisième Sexe'. Il paraît qu'Eric Zemmour, dans son livre, dit que cette chanson a fait partie de l'affaiblissement du mâle, de sa féminisation. J'ai été extrêmement choqué par ces manifestations et je reste extrêmement choqué qu'un ex-président se permette d'envisager d'abroger la loi", lâche-t-il.