Dimanche à 19h dans "Les dessous de l'Ecran" sur RTL, Philippe Robuchon et Benjamin Meffre recevaient en premier invité Nicolas de Tavernost, le président du directoire de M6. A la veille du rachat du pôle radio de RTL par son groupe, Nicolas de Tavernost a expliqué les enjeux de cette opération.
Nicolas de Tavernost a notamment justifié ce rachat par "une compétition très forte à l'intérieur des médias", qui oblige à "regrouper nos forces, dans le respect des antennes". Si ce rachat n'aura aucun impact sur les auditeurs, il permettra le développement de "différents aspects en commun qui vont (...) faire progresser les stations".
Nicolas de Taversost a par ailleurs précisé que les animateurs des radios du groupe RTL pourront continuer à travailler sur d'autres chaînes de télévision que celles du groupe M6 (M6, W9, 6ter, Paris Première). "Il n'est pas question d'interdire à qui que ce soit d'aller continuer de faire son métier (...) A nous aussi de les convaincre quand il y a des opportunités pour faire des choses en commun", a-t-il ajouté. D'un point de vue éditorial, Nicolas de Tavernost a notamment évoqué un rapprochement entre Paris Première, chaîne du groupe M6, et le service culturel de RTL, ou encore un autre entre W9, chaîne à coloration musicale, et RTL 2, la radio musicale du pôle radio de RTL.
Le dirigeant a par ailleurs confirmé que les deux rédactions de M6 et RTL resteront autonomes, avec des lignes éditoriales différentes qui seront préservées. "La radio, ce n'est pas de la télé même s'il y a des aspects communs donc il y aura deux rédactions, deux entités tout à fait différentes. Simplement, ces entités seront amenées à collaborer, à travailler ensemble (...) On va travailler pour voir tout ce qui peut être mutuellement profitable", a expliqué Nicolas de Tavernost.
Au sujet de la chaîne M6, le président du directoire a réaffirmé l'objectif d'atteindre cette saison les 10% de part d'audience. En matière de programmes, le président du directoire a notamment affirmé son intérêt pour les droits des JO 2024 à Paris, déclarant "tout à fait envisageable" de faire un ticket avec TF1, comme son groupe est en train de le faire pour les droits des matchs de l'équipe de France masculine de football. "C'est d'ailleurs un moyen pour le service public de faire des économies en partageant avec nous", a-t-il glissé avec humour à propos de France Télévisions, diffuseur historique des Jeux olympiques.
Concernant les opérateurs télécom, Nicolas de Tavernost a réaffirmé son intention d'obtenir de ces derniers une participation aux recettes tirées de la diffusion des chaînes de télévision du groupe M6. "Nous sommes prêts à tout. Nous sommes prêts à faire prévaloir notre point de vue. Il n'est pas envisageable que nos signaux ne soient pas rémunérés par ceux qui les diffusent et qui en tirent une rémunération", a-t-il affirmé. Avant de préciser : "Mais je préfère m'inscrire dans un cadre de discussions. Ne commençons pas par faire le contrat de divorce avant d'essayer de faire le contrat de mariage".
Abordant enfin Paris Première, Nicolas de Tavernost a précisé qu'il ne redemandera pas au CSA le passage en clair de sa chaîne s'il arrive à renouveler les contrats de diffusion entre Paris Première et les opérateurs télécom. Si ce n'est pas le cas, le président du directoire de M6 retournera en revanche voir une troisième fois le CSA pour un passage en gratuit. "J'ai bon espoir qu'on puisse aboutir", a-t-il ajouté à propos des négociations en cours avec les opérateurs télécom.
l ECOUTEZ ici l'intégralité des "Dessous de l'écran" du dimanche 1er octobre 2017.