Nicolas Dupont-Aignan est depuis longtemps l'une des cibles préférées du "Petit Journal" de Yann Barthès. Il faut dire que le président de Debout la France est un adepte des déclarations fracassantes et des coups de com' plus ou moins bien sentis.
En début de semaine, pour la campagne des régionales 2015, Nicolas Dupont-Aignan avait ainsi eu l'idée de convier les médias au péage de Saint-Arnoult, en Ile-de-France, pour dénoncer le racket autoroutier. L'opération de communication avait été raillée avec férocité mardi par "Le Petit Journal". Point d'orgue de la séquence, le moment où Nicolas Dupont-Aignan émettait l'idée de soulever les barrières du péage afin de le rendre gratuit - avant qu'on lui souffle qu'il se trouvait du côté où les automobilistes rentrent sur l'autoroute et n'ont donc pas encore à payer.
Ce matin sur France Info, Nicolas Dupont-Aignan a été invité à commenter la séquence de l'émission de Canal+. L'ayant visiblement moyennement appréciée, il a tenté de faire bonne figure. "On ne s'est pas trompé de barrière", a-t-il ainsi réagi quand Jean-François Achilli a évoqué l'épisode. "J'ai expliqué... Mais ça, ça n'a pas été montré par Canal+. Et c'est une dérision toujours un peu tronquée. Et c'est normal, c'est le jeu. J'ai expliqué que je n'avais pas vocation à soulever les barrières d'autoroute, à faire les mêmes choses à chaque fois. Je l'avais déjà fait (lors de la campagne présidentielle de 2012, ndlr). Je voulais juste informer les automobilistes du racket autoroutier qu'ils subissent parce que, là aussi, les gouvernements sont à genoux devant des puissances d'argent", a expliqué le député.
Nicolas Dupont-Aignan s'est ensuite lancé dans une réflexion générale sur "Le Petit Journal". "Alors on peut toujours se moquer... Mais je vais vous expliquer. Si la vie politique n'est prise que par la dérision et la moquerie, ça explique aussi que nos concitoyens pensent que finalement : 'ils sont tous pareils' et qu'on ne peut rien faire. 'Le Petit Journal' a un rôle d'humour mais il ne faut pas que 'Le Petit Journal' remplace les émissions sérieuses de politique. Parce qu'à ce moment-là, tout est fictif et je pense que la France a besoin de réalité", a estimé le président de Debout la France.
Alors que Jean-François Achilli évoquait un système complémentaire et une émission qui décrypte, son invité a mis en garde. "Mais décrypter en niant tout. Vous savez le héros de Nietzsche : 'Je nie tout'. Et bien c'est ça qui fait le lit, après, de l'absence de démocratie". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence à partir de 8'10.