Quinze minutes pour déminer. Ce matin, Nicolas Hulot, ministre "de la transition écologique et solidaire", était l'invité de Jean-Jacques Bourdin dans "Bourdin Direct" sur RMC et BFMTV. Pour l'occasion, le ministre a brièvement évoqué les conditions climatiques actuelles, avant de longuement répondre aux questions du journaliste sur des accusations de harcèlement sexuel qui sortiront demain dans le journal "L'Ebdo".
Le ministre s'est ainsi longuement défendu : "Depuis des mois, je subis toutes sortes de rumeurs et d'insinuations" dénonce-t-il ainsi, disant se sentir "traqué par une meute invisible". Selon lui, "une ligne rouge est franchie". "On touche à mon honneur, à ma famille, à mes enfants. Je dis 'Stop' !" s'agace le ministre qui dit vivre "un cauchemar". "Les deux affaires que va évoquer le journal demain n'en sont pas et n'ont aucun contenu" balaie-t-il, faisant un récit des évènements pour chacune d'entre elle.
Se disant dans une "rage folle" face à des "rumeurs ignominieuses et inqualifiables" - il confirme toutefois qu'une plainte a bien été déposée en 1997 mais qu'elle a été classée sans suite -, le ministre ne s'en dit pas moins "debout". "J'ai peur de la rumeur mais pas de la vérité" tranche-t-il, évoquant à nouveau sa famille et notamment sa femme et ses enfants qui "sont en pleurs" et pour qui "la vie va changer". Nicolas Hulot confirme par ailleurs qu'il est au courant "depuis la semaine dernière" des accusations qui seront évoquées demain dans le journal "L'Ebdo". Pour l'heure, on ignore s'il s'agit d'accusations de "harcèlement sexuel", "agression sexuelle" ou "viol", les médias employant tour à tour les trois qualifications, à l'image de "Libération", du "Figaro" ou encore du "Parisien".
Avant même la sortie du papier, le ministre a donc fait le choix de devancer ces accusations en intervenant dans l'une des interviews politiques matinales les plus scrutées du pays. Reste à savoir si cette stratégie de communication portera ses fruits. Nicolas Hulot a en tout cas affirmé avoir le soutien de l'exécutif. Un soutien qu'a également reçu Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics, contre qui une plainte, pour "viol" a été déposée, comme l'a révélé "Le Monde" fin janvier. Comme Nicolas Hulot, Gérald Darmanin clame lui aussi son innocence.