C'est devenu une tradition. Comme chaque année, le Press Club de France a décerné aujourd'hui ses prix de l'humour politique qui récompensent les saillies les plus drôles de nos responsables politiques, qu'il s'agisse d'humour volontaire ou involontaire. Des récompenses décernées par un jury composé d'humoristes et de journalistes et présidé par Jean Miot, ancien PDG de l'AFP.
Cette année, c'est Nicolas Sarkozy qui a remporté le Grand Prix du "Press Club, Humour et Politique" pour une phrase cruelle sur François Bayrou : "Pour désespérer de François Bayrou, encore faudrait-il que j'aie un jour placé de l'espoir en lui". Nicolas Sarkozy succède ainsi à Alain Juppé qui s'était imposé en 2014 avec "En politique, on n'est jamais fini. Regardez-moi !".
Comme le rapporte l'AFP aujourd'hui, le jury a aussi décerné un prix exceptionnel à François Hollande pour l'ensemble de son oeuvre annuelle avec notamment : "Il n'y a rien de plus terrible pour un soldat déjà anonyme que de mourir inconnu", "Je demande aux Français de ne pas aller dans les zones à risques parce que c'est dangereux", ou encore "Il y a ceux qui n'attendent plus rien ; je fais en sorte de leur apporter ce qu'ils attendent". Le Prix spécial du jury a été attribué à François Fillon qui a brillé avec "Avant de juger les propositions d'Emmanuel Macron, je vais attendre qu'elles soient abandonnées".
Le Prix des internautes est allé à Patrick Menucci, député PS des Bouches-du-Rhône, qui s'est illustré cette année avec une sortie bien sentie contre son rival controversé dans la région, Jean-Noël Guérini : "Guerini dit qu'il n'est ni de droite ni de gauche ; alors il est forcément du Milieu". Un prix d'encouragement a aussi été attribué à la ministre de la Culture, Fleur Pellerin pour : "Avec 5% on finit Premier ministre, avec 17% on finit chez Habitat", en référence aux scores respectifs de Manuel Valls et d'Arnaud Montebourg à la primaire socialiste de 2011.
A noter enfin l'attribution d'un prix spécial "para-politique" à Dodo La Saumure pour son magnifique : "Certes, DSK ternit un peu ma réputation".