C'est devenu une tradition. Comme chaque année, le Press Club de France a décerné aujourd'hui ses prix de l'humour politique qui récompensent les saillies les plus drôles de nos responsables politiques, qu'il s'agisse d'humour volontaire ou involontaire. Des récompenses décernées par un jury composé d'humoristes et de journalistes dont Olivier Galzi (i-TELE), Laurent Gerra, Thierry Guerrier (France 5) ou encore Jacques Mailhot.
Après Gérard Longuet l'année dernière pour son "Hollande est pour le mariage pour tous... sauf pour lui", c'est Alain Juppé qui a cette fois été primé du Grand prix du Press Club, humour et politique. Le maire de Bordeaux doit son succès à cette phrase prononcée dans "Libération", le 18 novembre 2013, soit près de 10 ans après sa condamnation à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité : "En politique, on n'est jamais fini. Regardez-moi !".
Pour cette édition 2014, le jury a également décerné deux prix spéciaux. Le premier au président du Nouveau Centre, Hervé Morin, pour sa saillie lumineuse : "Au centre, on n'est pas chargé d'être la roue de secours du Titanic" et le second à l'ancien ministre, à l'époque du Redressement productif, Arnaud Montebourg, pour son "Je crois à un retour de Nicolas Sarkozy... mais menotté".
Le Press Club de France a aussi tenu à attribuer une mention spéciale à François Hollande, pour cette réflexion qu'il doit particulièrement méditer en ce moment : "Quand ça va bien, on devrait se rappeler que ça ne va pas durer. Et quand ça va mal, on peut penser que cela pourrait aller plus mal ou que ça ne va pas durer".
L'éphémère secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Thomas Thévenoud, a pour sa part hérité du "Prix-Nocchio", créé l'année dernière, avec : "Je ne suis pas un fraudeur, je suis un contribuable négligent". Il succède ainsi à Jérôme Cahuzac, primé en 2013 pour : "Pourquoi démissionner quand on est innocent ?". Le prix de la presse hebdomadaire régionale revient pour sa part à l'ancienne ministre UMP Nadine Morano, pour cette lapalissade : "On a une recrudescence de violence... Par exemple, le vol des portables à l'arraché. Ça n'existait pas avant que les portables existent".
A noter enfin que le prix du tweet politique de l'année a été décerné au PS pour ce message piquant : "Harlem Désir en déplacement à Jarnac pour la commémoration de la disparition de François Hollande". Le parti socialiste succède ainsi à Jean-Luc Mélenchon, récompensé l'année dernière avec son "Je suis plus nombreux que jamais", un tweet écrit en réponse à certains internautes qui le disaient isolé.
Pour cette édition 2014, le Press club avait aussi sélectionné François Baroin pour ce bon mot : "Wauquiez c'est le Fou du Puy", Charles Beigbeder, candidat aux municipales dans le 8ème arrondissement à Paris avec : "Bertrand Delanoë, c'est gabegie le magnifique", Daniel Cohn-Bendit pour : "Si Mélenchon était au pouvoir, il mettrait tous les Mélenchon en tôle", ou encore Henri Guaino, député des Yvelines et cette sortie toute en modération :"Si Nicolas Sarkozy n'avait pas été là, il n'y aurait plus de démocratie en France, en Europe et dans le monde".