En mai 2010, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) avait annoncé son intention de lancer "d'ici le 30 juin 2010" un appel à candidatures pour deux nouvelles fréquences sur la TNT gratuite. Depuis, plus rien. Pourtant, NRJ et BFM TV, les deux seules chaînes de la TNT à ne posséder qu'une seule chaîne, espéraient bien obtenir une deuxième fréquence pour augmenter leurs revenus.
Depuis quelques mois, le marché de la télévision gratuite est marquée par une contraction de ses acteurs. TF1 a racheté TMC et NT1 au groupe AB, Bolloré a racheté Virgin 17 au groupe Lagardère et, jeudi, Canal+ a annoncé un accord avec Bolloré pour racheter ses deux chaînes de télévision, Direct 8 et Direct Star.
Logiquement, Jean-Paul Baudecroux, le patron du groupe NRJ, est inquiet pour l'avenir de son pôle télé. Contrairement à BFM TV, une chaîne d'information en continu, NRJ 12 est une généraliste qui entre directement en concurrence avec les filiales de TF1, M6 et Canal+. Des groupes privés qui disposent de moyens sans commune mesure avec NRJ.
"Si le CSA ne nous attribue pas rapidement une deuxième chaîne pour pouvoir mutualiser nos investissements et nos coûts, devra-t-on se vendre à Bertelsmann (le propriétaire allemand de M6, NDLR) ?", a réagi Jean-Paul Baudecroux au micro de BFM Business. "J'aimerais que nos autorités fassent en sorte que la totalité du paysage audiovisuel français gratuit ne soit pas aux mains de trois sociétés", a-t-il poursuivi.