Canal+ remporte un match. Hier soir, la Ligue de football professionnel est parvenue à une solution pour la diffusion du Classico entre l'Olympique du Marseille et le Paris Saint-Germain, qui se déroulera dimanche prochain à 21h dans la ville du sud. La LFP avait envoyé hier à tous les diffuseurs potentiels, gratuits ou payants, une mini-consultation concernant la retransmission du choc. Ils avaient alors jusqu'à 18h pour remettre leurs offres.
Selon "Le Figaro", les groupes France Télévisions, M6 et TF1 ont chacun déposé une candidature pour diffuser le Classico dimanche prochain. Mais finalement, la Ligue a préféré accorder les droits de retransmission au groupe de Maxime Saada. C'est d'ailleurs ce dernier qui l'a annoncé hier soir sur son compte Twitter : "Le Classico sera diffusé sur Canal+ dimanche à 21h pour le plus grand plaisir des abonnés". A noter que la rencontre sera également diffusée sur la chaîne Téléfoot, qui doit retransmettre les matchs de la prochaine journée de Ligue 1.
Si Canal+ et la Ligue sont parvenues à un accord, le bras de fer continue pour l'ensemble des droits de la première division du football allant jusqu'à 2024. Selon "L'Equipe", après l'échec de l'appel d'offres en début de semaine, auquel la chaîne cryptée n'a pas participé, la LFP réfléchirait à une négociation de gré à gré avec tous les acteurs du marché, candidats ou non à la consultation, ou au lancement d'un nouvel appel d'offres avec l'intégralité des rencontres. Pour sa part, le groupe de Maxime Saada ne souhaite pas participer à l'option du gré à gré, estimant qu'il y a un risque juridique avec cette opération, selon le quotidien sportif.
Le bras de fer va même un peu plus loin. Canal+ réclame toujours un appel d'offres complet, incluant le lot 3 que le groupe sous-licencie à beIN Sports contre 332 millions d'euros par saison, pour les matchs du samedi à 21h et du dimanche à 17h. D'après "L'Equipe", le groupe dirigé par Maxime Saada veut également que le nouvel appel d'offres mette en jeu des droits courant jusqu'en 2025. Par ailleurs, en parallèle, le groupe Canal+ a saisi la justice à deux reprises, devant le tribunal de commerce de Paris et l'Autorité de la concurrence, pour contester l'appel d'offres lancé par la LFP. Des actions en justice qui mettent la pression sur la Ligue et qui n'aident pas aux négociations.