Un an presque jour pour jour après le succès surprise de la première soirée, Grégoire Ludig et David Marsais, ainsi que leur comparse Jonathan Barré, proposent ce soir "La Folle Soirée du Palmashow 2", à 20h55, sur D8. De nombreux invités sont attendus, comme Florence Foresti, Elie Semoun ou Baptiste Lecaplain. A cette occasion, puremedias.com a rencontré le duo d'humoristes du Palmashow afin d'évoquer le succès de la première, cette suite mais aussi un film en préparation et le prime de parodies de Cyril Hanouna, diffusé en avril.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
puremedias.com : "La Folle Soirée du Palmashow 2" arrive un an après la première. Pourquoi une telle attente alors que l'annonce avait été plutôt rapide ?
Grégoire Ludig : Il fallait qu'on la conceptualise, qu'on prenne le temps de l'écrire. On ne voulait pas partir à l'aveuglette. On voulait reprendre un peu d'inspiration. Ca met six mois à faire. On a commencé à y réfléchir en septembre et à attaquer le truc en octobre.
La première a été un franc succès, avec 1,6 million de téléspectateurs (6,8% de PDA). Vous vous y attendiez ?
GL : Non, on ne s'attendait pas du tout à ça. On n'avait pas d'idée en fait.
David Marsais : Au fond de nous, je crois qu'on se disait que faire 700.000, c'était bien, alors qu'on rêvait de faire le million. Là, je pense qu'on ne fera pas aussi bien. L'an passé, c'était une sorte de première, donc il y avait un intérêt. J'espère qu'il y en a un aussi ce soir même s'il n'y a pas le même effet de surprise. Ce qui serait embêtant là serait d'avoir une courbe descendante... On préfère avoir 800.000 téléspectateurs au début et qui restent jusqu'à la fin.
Pour ce deuxième épisode, à quoi doit-on s'attendre ?
GL : De prime abord, je crois qu'on retrouve notre esprit, on retrouve l'esprit Palmashow, celui des sketchs, celui avec lequel on bosse depuis un moment. Les gens vont voir des parodies, des sketchs, des clips, des fausses pubs... Ils vont prendre une heure et demi de nous et de ce qu'il y a dans nos têtes. Mais quelque chose de fédérateur, pas nos private jokes.
DM : Qualitativement, on trouve que cette deuxième est au-dessus de la première. Après, il y aura toujours l'effet "C'était mieux avant...". Enfin, si on a aimé la première, on devrait logiquement aimer la deuxième aussi.
On retrouve une fois de plus Florence Foresti, qui faisait déjà partie de la première "Folle Soirée" et qui intervenait aussi dans "Palmashow, l'émission" et "Very Bad Blagues". Elle est devenue la troisième membre du Palmashow ?
GL : C'est une soeur, mais ce n'est pas devenue la troisième membre du Palmashow. Au-delà de Florence Foresti, il y a aussi des acteurs comme Julien Pestel qui est avec nous tout le temps, Thomas VDB... On travaille juste avec les gens avec qui on a envie de bosser. Si Florence peut revenir dans 15 autres sketchs, elle reviendra dans 15 autres sketchs.
Après Jenifer, Florence Foresti s'attaque à Christine and the Queens. Vous voulez la fâcher avec toutes les chanteuses françaises ?
GL : Je crois qu'on peut difficilement se fâcher avec Florence. Et en plus, ce n'est pas vraiment méchant. Je sais que Jenifer avait vu la blague, et elle a rigolé en disant "J'espère que je ne suis pas comme ça"... Bah si ! (Rires) Christine and the Queens, je sais qu'elle a répondu sur Twitter avec beaucoup d'autodérision.
DM : On n'assassine pas, on est taquins plutôt.
Mais comment vous est venue l'idée de parodier Christine and the Queens, Lilly Wood & the Prick... des gens jusqu'ici pas ou très peu parodiés ?
DM : Il faut d'abord que ça nous plaise. Moi, j'écoute les deux mais c'est le détail qu'on perçoit qui nous fait sourire, qui nous fait marrer et qu'on commence à détourner. Christine and the Queens, on aime bien, c'est bien produit, c'est top mais quand tu écoutes les paroles, tu te dis "Oula, où est-ce qu'on va ?".
GL : Il faut qu'on ait quelque chose à en faire, de positif ou négatif, qu'on ait un intérêt. Quand on parodie Marine Le Pen, ce n'est pas parce qu'on aime, c'est parce qu'on a un intérêt. Elle nous fait ressentir des choses.
Tout est écrit avant le tournage ?
GL : C'est écrit à 80%. On n'a pas la plume "divine". Après, on se permet une part d'improvisation.
DM : Quand il y a des invités, ça dépend. Florence Foresti, par exemple, a écrit le sketch Christine and the Queens. Pour d'autres, on leur donne "clé en main", ou alors on propose une idée et on travaille ensemble.
Il y a une parodie très drôle de "La Reine des neiges", intégralement en animation, et qui a même le droit à une scène au making of.
DM : En septembre, quand on a commencé à penser à l'émission, on s'est dit qu'il fallait faire de la musique. Et un peu comme Maître Gims l'an dernier, là on s'est rendu compte que le numéro 1, c'était "La Reine des neiges". Dès le mois d'octobre, on a commencé à y réfléchir et à ce moment-là, un fan nous a envoyé nos personnages en dessin, on l'a contacté et on a travaillé avec Microbe Studio. Les mecs ont bossé pendant deux mois dessus, c'était génial à créer. En tout, ça a bien mis quatre mois.
"La Folle Soirée 2", ce sont des sketchs et des parodies. Il y a trois semaines, jour pour jour, il y a déjà eu un prime de parodies sur D8 : "CQFD (Ce qu'il fallait détourner)", par Cyril Hanouna. Ca ne vous dérange pas la proximité temporelle ?
GL : Au départ, ça nous a fait chier, très honnêtement. On s'est dit "Merde, pourquoi faire ça trois semaines avant la nôtre ? Faites la en décembre !". Et au final, ce n'est pas la même chose, ce n'est pas le même humour, ce n'est pas le même message.
DM : C'est très différent. Tu mets nos deux émissions côte à côte, ce n'est pas la même chose du tout. Eux, il y a plus un concept "perruques", c'est plus "carton". Ils se marrent de trucs qui arrivent souvent dans "Touche pas à mon poste", c'est très basé sur la communauté de cette émission.
Jusqu'en juin 2013, vous animiez "Palmashow, l'émission", en version hebdomadaire. C'est amené à revenir ?
GL : On a arrêté "Palmashow, l'émission" parce qu'on voulait faire un autre format, on voulait faire des primes. Là, on part sur un film, qu'on tourne à partir de mi-août.
DM : C'est aussi pour ça qu'on met du temps à faire ces primes. Entre temps, on écrit notre film, qui prend du temps. Mais c'est vrai qu'on se raréfie, mais c'est pour faire d'autres projets à côté. Peut-être qu'on refera de la télé, c'est selon les envies.
Le film sera sous quel forme ? Un "vrai film" ou une accumulation de sketchs comme "Connasse" ?
GL : Ce sera une vraie fiction, d'une heure et demie, avec deux personnages qu'on tient du début à la fin, une vraie intrigue... C'est un vrai film de cinéma. On n'avait pas envie de prendre nos personnages et de les étirer pendant une heure et demie.
DM : C'est casse gueule en plus. Un film de Gaspard et Balthazar ou de Morgan et Fabien, au bout de 20 minutes, tu n'en peux plus.
Outre le film, une "Folle Soirée 3" est-elle prévue ?
DM : Comme l'an dernier, pour l'instant, on ne sait pas. On est très au jour le jour.
GL : Si on a des idées pour le faire, pourquoi pas. Mais pour l'instant, on n'a rien en tête.