Il ne veut même plus le regarder. Sur le site du "Point" samedi, Patrick Poivre d'Arvor se confie sur ses années à la présentation du 20 Heures de TF1. En effet, de 1987 à 2008, le journaliste était le visage du JT du soir de la première chaîne. Durant l'été 2008, un an après l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, le présentateur est évincé du siège du 20 Heures et est remplacé par Laurence Ferrari. Il a ensuite fait sous-entendre dans des interviews que son départ était lié à une décision de l'ex-chef d'Etat.
Désormais sur CNews et sur Radio Classique, et en promotion pour son ouvrage "Eloge des écrivains maudits", PPDA explique d'abord dans l'interview qu'une grande partie de ses indemnités de départ de TF1 était allé pour "La maison de Solenn", une structure qui accueille les adolescents dans le besoin. "Ce n'est pas destiné à être raconté. C'est normal d'aider d'autres êtres qui souffrent, surtout après avoir vu comment Solenn a pu souffrir... Et voir tous ses enfants sauvés par cette institution me comble de joie. Le reste, ce n'est que de l'argent, du matériel", déclare-t-il.
Interrogé ensuite sur l'actuel journal télévisé de la Une, Patrick Poivre d'Arvor révèle ne pas le suivre du tout : "Depuis mon départ, je me suis juré de ne plus le regarder. Je ne veux pas être dans la comparaison, je m'informe autrement, par les journaux, Twitter ou en picorant l'actualité sur les chaînes d'infos en continu, CNews ou BFM... Je suis passé à autre chose". Au sujet de son différend avec l'ex-président de la République, le présentateur confie : "Nicolas Sarkozy a le droit de penser ce qu'il veut, ce qui est plus gênant, c'est qu'on lui donne satisfaction par excès de zèle". De plus, il avoue que "dans cette affaire", il a "surtout été déçu" par ses dirigeants.
Enfin, il raconte qu'il n'a pas eu de difficultés à "quitter le costume de l'homme du 20 Heures". "Pendant quelques mois, on regrette de ne pas être au poste, bien sûr, car on est encore sous perfusion de l'actualité. Mais je n'ai pas déprimé, au contraire, j'ai embrassé tous les champs des possibles", confie PPDA, expliquant avoir "mis en scène des opéras", avoir "fait des récitals", être "monté sur scène" et avoir "réalisé un film". "Je n'aurais jamais pu faire tout cela si j'avais continué à présenter le JT. Je serais bien stupide de me plaindre aujourd'hui", conclut-il.