Philippe Candeloro assume ses commentaires et le fait savoir aujourd'hui dans les colonnes du Parisien / Aujourd'hui en France. Le consultant de France Télévisions pour les JO de Sotchi est en effet la cible depuis plusieurs jours de nombreuses critiques concernant notamment ses appréciations physiques de certaines patineuses. Philippe Candeloro s'est ainsi illustré récemment par des saillies particulièrement explicites : "Je connais un anaconda qui serait bien allé embêter cette Cléopâtre canadienne" ou "Vous pourrez lui dire que c'est pas la seule à être excitée, elle a un joli sourire cette patineuse". Sans oublier : "Elle a des airs de Monica Bellucci, avec un peu moins de poitrine, mais bon...".
Sur Internet et les réseaux sociaux, les commentaires dénonçant le sexisme voire le "beaufisme" du duo Nelson Monfort-Philippe Candeloro ont ainsi été nombreux. Charlie Hebdo y est même allé de sa Une en titrant "Des JO de merde commentés par deux trous du cul", avec en illustration, les caricatures de Nelson Monfort et de Philippe Candeloro. De son côté, France Télévisions a tenté d'éteindre l'incendie en faisant savoir par la voix de son médiateur des programmes, Gora Patel, que le service public ne recevait "pas plus ou pas moins de messages que lors de précédentes compétitions".
C'est aujourd'hui à l'un des principaux intéressés de s'exprimer sur le sujet. A nos confères du Parisien / Aujourd'hui en France, Philippe Candeloro a ainsi expliqué qu'"aujourd'hui, on ne peut presque plus revendiquer qu'on est hétéro". "Si les gens sont coincés de la fesse, j'y peux rien !" a-t-il protesté. "Mais je n'ai pas eu le sentiment d'avoir été trop loin : je ne fais jamais du trash ni du graveleux" s'est-il défendu. "Il y a peut-être des mots qu'il faut que je bannisse de mon vocabulaire" a-t-il concédé, avant de repasser à l'offensive. "Si je dois dire des phrases toutes faites, validées par un avocat, est-ce que j'ai encore ma place à côté de Nelson ?" a-t-il ainsi interrogé. Et le vice-champion du monde de mettre en avant sa compétence : "Cela fait huit ans que je commente le patinage, j'ai une connaissance de mon milieu. Je n'ai pas à me remettre en question".
Philippe Candeloro a finalement relativisé les critiques : "Avec Nelson, on essaie de se marrer. Ces critiques, ce n'est pas nouveau. Et cette année, je suis un peu plus tranquille que les autres commentateurs sportifs de France Télévisions. D'ailleurs, Daniel Bilalian (le patron des sports du service public, ndlr) est très satisfait". Et le d'Artagnan du patinage français de conclure : "Je ne plais pas à tout le monde, mais je pense qu'il y a quand même plus de gens qui m'aiment que de gens qui ne m'aiment pas".