Il est un des rares survivants de la grille de rentrée d'Europe 1. Depuis trois saisons à présent, Philippe Vandel présente "Culture médias" chaque matin. A l'occasion du 500e numéro diffusé ce vendredi, le journaliste a accordé un entretien à nos confrères de "20 minutes". La station du groupe Lagardère a été marquée ces derniers mois par une vague de départs de ses salariés - près d'une centaine selon "Les jours " - opposés au rapprochement opéré avec CNews, propriété du premier actionnaire de Lagardère, Vincent Bolloré.
Dans ce contexte social tendu, Philippe Vandel se démarque par sa sérénité. "Comment va Europe 1 ? Plutôt pas mal. Comment sont les audiences ? Je n'en sais rien parce qu'elles ne sont pas encore tombées", résume-t-il. Mais le professionnel des médias anticipe déjà une possible mauvaise vague avec la publication des audiences Médiamétrie prévue ce mois-ci et qui porteront sur les mois de septembre et d'octobre. "Tous les médias radios baissent et 'Culture médias' a progressé sur un an. C'était inespéré, je ne pensais même pas que c'était possible. La structure de la matinale d'Europe 1 a changé. Il n'y a plus la pastille humoristique de Nicolas Canteloup et mécaniquement, ce sont les pastilles humoristiques qui attirent le plus de monde. J'ai dit à mon équipe que nos audiences baisseraient peut-être et qu'on ne pouvait pas comparer les vagues d'avant à celle qui vient", confie Philippe Vandel.
Lequel assure ne rien avoir perdu de sa liberté éditoriale avec la montée en puissance de Vincent Bolloré au sein du groupe Lagardère. "Pour ce qui est de 'Culture médias', rien n'a changé. On a toujours été libres depuis que l'émission existe. Il n'y a jamais eu de pression, jamais d'interdiction de faire un sujet, jamais d'obligation d'en faire un, jamais de remarque sur le contenu. Depuis le changement capitalistique, jamais aucune. Aucune pression, pas un SMS, même pas un truc de couloir", assure l'animateur du 9h-11h d'Europe 1.