Ils ne comptent plus leurs millions - voire leurs milliards - et ne connaissent pas la crise. Les très riches contribuables français, industriels, mécènes ou héritiers, vont-ils tous suivre l'appel lancé par le milliardaire américain Warren Buffett, la mise en place "d'une contribution exceptionnelle des plus riches" ? La première voix à s'élever en ce sens est celle de Maurice Lévy, patron de Publicis et président de l'Association française des entreprises privées (Afep). Dans Le Monde hier, il se disait favorable à "une contribution exceptionnelle des plus riches, des plus favorisés, des nantis". Objectif: participer à la réduction des déficits et de la dette publique, qui affolent depuis plusieurs jours les marchés financiers.
Un autre riche homme est favorable à l'appel lancé par Maurice Lévy. Il s'agit de Pierre Bergé, homme de gauche et co-propriétaire du quotidien Le Monde. "Je pense qu'on n'a pas taxé les grosses fortunes en France au niveau où elles devraient être taxées, je trouve que c'est tout à fait anormal" a-t-il expliqué au micro de RTL. Il se dit prêt à "prendre la tête, du moins à (se) ranger aux côtés de ceux qui voudraient" augmenter les impôts des plus riches en France. Nicolas Sarkozy va-t-il saisir la balle au bond et annoncer un vaste plan d'imposition des contribuables les plus aisés ? "Vous savez, je n'y crois pas beaucoup tempère Pierre Bergé. Dans le système qui est le nôtre, je ne crois pas qu'aujourd'hui on puisse arriver à faire changer cela".