Jean-Luc Mélenchon prend la défense de Raquel Garrido. Dans un très long billet consacré aux médias et aux journalistes, le député de la France Insoumise évoque notamment le cas de sa camarade, sous le feu des critiques depuis son acceptation d'un poste de chroniqueuse dans l'émission "Les Terriens du dimanche" sur C8. Récemment, Raquel Garrido a de nouveau été au coeur de la polémique pour avoir posé une question à Edouard Philippe lors d'une conférence de presse.
Loin de désavouer celle qui fut sa porte-parole pendant la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon affirme au contraire qu'elle est victime de la "hargne de la caste" médiatique. "Ceux-là n'avaient bien sûr rien à dire quand Cohn-Bendit nous agonisait de postillons sur Europe 1, ou que Roselyne Bachelot officiait ici et là", tacle le député à propos des détractateurs de Raquel Garrido, oubliant de préciser que les deux responsables cités ont tous deux mis fin à leur carrière politique en devenant chroniqueur, contrairement à Raquel Garrido.
Pour Jean-Luc Mélenchon, Raquel Garrido serait d'abord victime de sexisme. "Parce que c'est une femme", "les messieurs se lâchent plus facilement", estime-t-il. La responsable politique serait ensuite victime de son excès de "talent" et de culture qui risque "de faire s'étioler quelques pots de fleurs des deux genres". "Elle parle aussi quatre langues, ce qui lui permet de boire d'autres potages informatifs que la seule soupe nationale.", tacle Jean-Luc Mélenchon.
Quant aux critiques raillant une collaboration avec une chaîne appartenant à Vincent Bolloré, un homme d'affaires vivement critiqué par la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon les a aussi balayées d'un revers de main. Elles émaneraient selon lui de "jaloux" et de "sectaires", "d'éditocrates de la bien-pensance" qui "aboient en cadence" .
Et le député de convoquer le marxisme : "Il reste à tous ces pédants à aller voir tous ceux qui travaillent pour un capitaliste pour leur demander de renoncer à leur poste ! Quelle grossière manoeuvre que cet argument. Toute personne qui va au travail fait un grand compromis avec le capital puisqu'elle lui cède gratuitement une part de la plus-value qu'elle crée. Un peu de marxisme aiderait certains à penser plus finement". Rappelons que Raquel Garrido disposait avant d'intégrer l'équipe des "Terriens du dimanche" d'un métier. Elle était et est encore avocate.