Aurore Bergé adresse un soutien discret à Delphine Ernotte. Interviewée ce lundi dans les colonnes du "Figaro", la députée LREM, également rapporteur de la réforme de l'audiovisuel actuellement en discussion au Parlement, a été interrogée sur la candidature à sa propre succession de Delphine Ernotte. "Je ne préjuge pas de la décision du CSA", a commencé par expliquer Aurore Bergé, avant d'ajouter : "mais il ne serait pas inutile d'instaurer de la stabilité à un moment de grand chamboulement de l'audiovisuel public". Un soutien tacite à Delphine Ernotte, alors qu'aucun patron de France Télévisions n'a été renouvelé dans ses fonctions depuis la création de l'entreprise publique, en 1992.
Dans les semaines à venir, le Conseil supérieur de l'audiovisuel sera amené à désigner le nouveau président de France Télévisions. Il y a quelques jours, le régulateur a précisé le calendrier du processus de désignation qu'il entend mettre en oeuvre. Celui-ci brillera cette année par sa transparence, avec la publication de la liste des candidatures recevables, du projet stratégique de chaque candidat, sans oublier la retransmission sur internet de leur présentation devant les Sages CSA. Autant de mesures qui pourraient cependant dissuader certaines personnalités venues d'entreprises privées de l'audiovisuel de faire acte de candidature.
Cette nomination par le CSA du patron de France Télévisions devrait en tous les cas être la dernière, la réforme de l'audiovisuel entendant confier à l'avenir cette responsabilité au conseil d'administration des entreprises de l'audiovisuel public. Aurore Bergé a d'ailleurs précisé qu'elle espérait un vote définitif du projet de loi du gouvernement "à l'été". A moins que la réforme annoncée depuis 2017 ne soit, une énième fois, retardée.