75.000 euros. C'est le montant maximum de l'amende pour qui divulguera les résultats de l'élection présidentielle sur le territoire français avant 20h. Il faut dire qu'avec les nombreux réseaux sociaux, la règle risque de ne pas être respectée. C'est pourquoi la Commission des Sondages durcit le ton à moins d'une semaine du premier tour. Comme le rapporte le site Internet du Point, le secrétaire général, Mattias Guyomar, insiste sur cette règle : "Toute personne qui tweetera ou retweetera un sondage durant la période d'interdiction sera poursuivie et risque 75.000 euros d'amende au maximum".
L'interdiction ne concernant que le territoire français, les médias étrangers ont annoncé qu'ils délivreraient les premières estimations avant l'échéance de 20h. Le chef de la rédaction de la RTBF, Christian Dauriac, se justifiait la semaine dernière sur Europe 1 : "C'est au législateur de chaque pays de considérer ce qu'il doit faire. Nous, notre boulot, c'est de faire un travail journalistique. Quand on a une information, on ne va pas la cacher à nos téléspectateurs". En effet, les premières estimations des instituts remontent aux rédactions à partir de 17h, grâce aux bureaux de vote tests installés un peu partout en France.
Des fuites que tente de ralentir la Commission des Sondages. A la question de savoir si un média étranger pouvait être puni pour divulguer les estimations, Mattias Guyomar répond : "À partir du moment où l'information est diffusée sur le territoire français, l'infraction est constituée. Les médias belges et suisses sont susceptibles de poursuites". Outre les médias et les usagers des réseaux sociaux, les instituts de sondages sont aussi soumis à cette règle. La Commission des Sondages devrait leur demander de ne publier aucun sondage durant les deux jours précédant l'échéance du premier scrutin, le 22 avril.