L'année dernière, même si TF1 avait fait le pari de garder le même jury et la même animatrice, beaucoup de choses avaient changé dans "Masterchef". Après une première saison accueillie timidement, le producteur Shine et la chaîne avaient en effet décidé de recentrer le programme sur des valeurs plus positives, axées sur le transfert des savoirs, le plaisir de cuisiner et insistant sur le côté libérateur de l'émission pour les candidats, en recherche d'une nouvelle vie qu'une victoire pourrait leur apporter.
Et globalement, le pari a été gagné. Audiences en hausse sur la saison, malgré des émissions plus courtes - et donc des parts d'audience qui auraient pu baisser mathématiquement - public plus emballé et résultat plus agréable à regarder. Cette année, pas de révolution pour la saison 3, évidemment. On reste fidèle aux fondamentaux du programme et on tente de les accentuer encore un peu plus. Sans surprise, Frédéric Anton, Yves Camdeborde et Sébastien Demorand seront de retour dans le jury tandis que Carole Rousseau assurera à nouveau les plateaux.
Malgré tout, le discours ce matin était celui d'un renouvellement : "il faut continuer à surprendre le téléspectateur mais aussi les candidats", dixit l'animatrice. Du coup, les épreuves des boîtes mystères vont s'aventurer sur des thèmes encore jamais explorés. Les candidats découvriront par exemple, lors d'une épreuve, un pot de peinture qui leur indiquera la couleur unique des aliments qu'ils pourront cuisiner, ou encore un micro-ondes, pour leur donner le seul mode de cuisson disponible pour leur tache. L'accent va aussi être mis sur des lieux hors normes - mais toujours en lien avec l'épreuve, nous assure-t-on... - et les apprentis cuisiniers pourront ainsi se donner à fond dans une grotte, au Canada, ou... dans le désert marocain !
Ce matin, après un court teaser, TF1 a diffusé la dernière épreuve du premier épisode de cette saison 3. Dans le désormais traditionnel hangar, les 25 candidats encore en lice doivent tenter d'intégrer l'atelier, où 19 d'entre eux seront accueillis. Et la surprise est de taille car l'épreuve est extrêmement compliquée, rappelant ce que les candidats de la deuxième saison avaient dû faire... en finale ! Car, évidemment, le niveau est "plus élevé" et "impressionnant", ce qui semble effectivement être le cas mais qui est aussi ce qu'on nous répète à chaque nouvelle saison de chaque nouvelle émission de télé-réalité ou de compétition.
"Les candidats qui arrivent sont déjà semi-formés", confirme Sébastien Demorand, et ils vont donc être mis à plus rude épreuve que leurs prédécesseurs, l'accent étant mis sur leur réactivité et leur adaptabilité. Mais plus que leur niveau, pour le téléspectateur, c'est leur charisme, leur personnalité qui va faire qu'on prendra plaisir ou non à suivre leurs péripéties, leurs coups de pression et leurs réussites ou échecs. Malheureusement, l'épreuve projetée aujourd'hui n'en dit pas beaucoup sur eux et certains peuvent paraître un peu fades ou trop sensibles - un ressenti après une grosse demi-heure d'images seulement. Du côté de la chaîne, on indique que les portraits seront diffusés dans la première partie de ce premier épisode, et que leur personnalité se révèlera, ce qu'on n'a pas de mal à croire.
Au fil de cette épreuve, on rit face aux maladresses de certains candidats, on retrouve un jury positif mais qui ne mâche pas ses mots en cas d'échec. Après une saison en demi-teinte de "Top Chef" sur M6, où les personnalités souvent trop affirmées des candidats ont pu en agacer certains, on espère simplement que l'inverse ne se produira pas dans le concours culinaire de TF1. Premiers éléments de réponse un peu plus tard cet été.
Dans l'épreuve diffusée ce matin, comme c'est le cas pour tous les concours culinaires et toutes les épreuves, une fois le chronomètre arrêté, le jury passe à table pour la dégustation. Mais comment font les 19 candidats pour attendre patiemment leur tour avec un plat qui reste chaud, sans que la cuisson des aliments ne soit altérée et ne pénalise les candidats ? Une question que vous vous êtes peut-être déjà posée devant la télé et que nous avons posée à Shine.
"Ca dépend des moments : à l'atelier, on a des moyens de conservation qui nous permettent de conserver la chaleur sans modifier la cuisson. Quand on est en extérieur, en revanche, c'est plus compliqué. Le jury peut goûter froid, et pour pouvoir juger, il se sert aussi de ce qu'il a goûté pendant l'épreuve, c'est-à-dire les sauces, les assaisonnements, etc. Les jurés sont très présents, ils passent entre les postes, ils vérifient les cuissons, ça leur arrive de sortir un morceau de la poële, de le vérifier... Une fois le plat fini, ils arrivent à faire une synthèse de tout ce qu'ils ont goûté", nous explique Shine.