Mauvaise excuse pour le CSA. Interrogé hier soir par "Le Lab Politique", le Conseil supérieur de l'audiovisuel a démenti le fait d'avoir "exigé" à Raquel Garrido de quitter la politique. En effet, dimanche, la proche de Jean-Luc Mélenchon a accordé une interview au "JDD" dans laquelle elle a annoncé renoncer à la vie politique pour se consacrer à sa carrière de chroniqueuse sur C8. Elle a justifié cette décision en pointant du doigt le CSA qui lui aurait ordonné "un retrait total de ses activités politiques" car elle était comptabilisée dans le temps de parole à l'antenne de la France Insoumise.
"Le CSA a bon dos. Nous n'avons rien exigé de madame Garrido. Nous n'avons évidemment rien demandé. C'est une décision personnelle", a assuré le régulateur de la télévision et de la radio. "Aucun avis ou recommandation" du conseil présidé par Olivier Schrameck n'a été émis concernant l'ex-porte-parole du mouvement de la France Insoumise, souligne "Le Lab Politique", ajoutant : "C'est plutôt la société de production de l'émission de Thierry Ardisson qui aurait récemment pris langue avec eux pour savoir si les chroniques de Raquel Garrido seraient comptabilisées comme du temps de parole politique."
Le gendarme de l'audiovisuel a poursuivi : "Nous leur avons confirmé que ce serait compté de la sorte, que c'était la règle. On applique les règles, point. Ensuite, c'est à l'éditeur ou à la personne concernée de prendre leurs décisions." De plus, le CSA a reconnu qu'il existait un faisceau d'indices laissant penser que Raquel Garrido "fait de la politique, au sein d'un parti politique", raison pour laquelle sa chronique dans "Les Terriens du dimanche" est comptabilisée dans le temps de parole du mouvement de gauche.
"Nous travaillons sur du déclaratif et nous vérifions a posteriori. Ce sont les éditeurs qui font le décompte et nous donnent leurs informations", a ainsi expliqué le conseil des Sages, précisant : "En l'occurrence, C8 nous avait envoyé ses relevés présentant la chronique de Raquel Garrido comme estampillée La France insoumise."