Robert Ménard persiste et signe. Interrogée par Le Buzz Orange / Le Figaro, l'ex-président de RSF est revenu sur les récents dérapages antisémites à l'antenne de Sud Radio, où il officie en tant qu'animateur de la matinale. "Sud Radio ne veut pas faire la même chose que les autres. Si aujourd'hui la moitié des Français n'ont pas confiance dans les médias, c'est parce qu'ils ont le sentiment que les journalistes sont coupés d'eux. C'est un problème de la démocratie. La façon de parler des gens, leurs soucis, leurs craintes, même si elles sont mal formulées, ne passent pas dans les médias" a-t-il expliqué. Soit la même ligne de défense toujours observée lors de ses sorties très médtaiques.
Robert Ménard croit au nouveau format de la station, qui invite ses auditeurs à "l'ouvrir". Et compte marquer sa différence de cette manière. "Le pari de Sud Radio, c'est de ne pas répéter ce que font toutes les grandes radios (...) Pour combattre le racisme et l'antisémitisme, il y a la méthode française qui est d'interdire tous ces propos. Mais une autre méthode est pratiquée par d'autres pays démocratiques comme les États-Unis (...) Elle consiste à dire : on va laisser s'exprimer des points de vue condamnables et, en face, il y a des journalistes qui contestent ces propos (...) Le problème est qu'en France, quand on fait cela, on est montré du doigt par des d'associations" s'est-il justifié.
Malgré la mise en demeure du CSA, Sud Radio, par la voix de Robert Ménard, ne compte pas en rester là. Et "poursuivre dans la liberté d'expression". Ménard attaque par ailleurs le CSA, qui a rapidement sanctionné les propos antisémites tenus sur l'antenne. "Je n'ai pas l'impression que le CSA ait déjà étudié ce dossier détaille-t-il. Mais avec Sud Radio, en 48 heures, cela a été plié. Il y a deux poids, deux mesures. Il y a la bande des trois : RMC, Europe 1 et RTL qui peuvent s'abstraire de la loi, et les petits comme Sud Radio qui se font taper dessus. Je pense qu'il faut changer les lois stupides en France qui ne permettent pas de régler les problèmes de racisme et d'antisémitisme".
Avant de conclure : "Si cela change, je ne resterai pas. Je pense que, même si cela vous dérange, ce que l'on fait à Sud Radio est une oeuvre de salubrité publique. Nous donnons enfin la parole au peuple".