Après la mise en congé, le licenciement. Selon Arrêt sur images, Agnès Chauveau a été débarquée après l'affaire de plagiat qui avait entaché sa réputation et celle de son établissement. Le site de Daniel Schneidermann avait démontré, en novembre dernier, que la directrice exécutive de l'école de Journalisme de Sciences Po Paris reprenait régulièrement dans les articles qu'elle publiait sur le Huffington Post, des phrases entières, extraites d'articles publiés antérieurement par d'autres supports. De larges reprises pas ou mal sourcées.
L'enseignante, par ailleurs chroniqueuse dans l'émission "Soft Power" de France Culture, s'était à l'époque défendue de "toute malhonnêteté". Assumant le côté "revue de presse" de ses chroniques, Agnès Chauveau reconnaissait parfois "oublier de citer certains papiers" mais dénonçait toute intention délibérée. "Je rectifierai chaque fois que ça pose problème", promettait-elle, plaidant la maladresse.
Bruno Patino n'était pas franchement de cet avis. Le directeur de l'école de journalisme de Sciences Po avait à l'époque envoyé un mail aux étudiants et aux autres professeurs de l'école pour dénoncer la gravité des faits reprochés. "Vous avez peut-être pris connaissance des articles de presse qui accusent Agnès Chauveau de plagiat dans le cadre de ses chroniques publiées sur le site Huffington Post. Le plagiat est une affaire sérieuse en matière de journalisme. L'école, qui enseigne la déontologie, ne peut prendre ce genre de chose à la légère", écrivait-il.