Sinclair rempile. Après un départ très médiatisé de l'émission sur M6 et un retour l'an passé, le chanteur revient dans le jury de "Nouvelle Star", dès le jeudi 31 octobre sur D8. A cette occasion, puremedias.com s'est entretenu avec Sinclair et a évoqué avec lui cette nouvelle saison, sa carrière musicale mais aussi ses passes d'armes avec Soan.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
puremedias.com : Vous êtes de retour en tant que juré. C'est le bon bilan de la saison passée qui vous a motivé à revenir ?
Sinclair : Oui, exactement. Ce qu'il s'est passé, la chance d'avoir trouvé Sophie-Tith, d'avoir travaillé avec elle sur son disque, faire des choses qui me plaisent, ça m'a motivé. Et puis, j'ai l'impression que ça amène un petit peu de conscience musicale, en dehors du fun et des reprises. C'est très agréable à faire. C'est une aventure humaine très puissante.
Vous n'avez plus la sensation d'avoir fait le tour, comme c'était le cas après votre dernière saison sur M6 ?
Il y aura toujours des talents frais et intéressants. La musique est quelque chose qui fait totalement partie de notre société, et surtout des 10-20 ans. C'est quelque chose de primordial. C'est un compagnon et un moyen d'exprimer tout un tas de sentiments. C'est un refuge. Il y a de plus en plus de jeunes qui maîtrisent la musique et qui ont envie de s'en servir. Après, on a un vrai problème de diffusion et de production de musique en France. On n'est pas à la hauteur de ce qu'il se passe. Je pense que ce n'est qu'un mauvais passage et qu'on va retourner dans les années de grande production musicale parce que c'est comme ça, ce sont les cycles.
"Nouvelle Star" fait partie de ces formats internationaux où, parfois, un "rôle" peut être donné à un juré. Vous, vous êtes le méchant de l'émission ?
Il n'y a rien de méchant. C'est marrant cette façon de percevoir la justesse comme de la méchanceté. Il faut être dans la justesse du travail et en plus, on est dans une émission avec des moyens invraisemblables et avec des gens qui se disent "C'est ça les talents qu'on a en France ?". Il faut être juste. Pourquoi être indulgent parce que la personne est sympathique ? Il n'y a jamais eu de mélange entre ce que je ressentais humainement et ce que je ressentais artistiquement. C'est le seul moyen d'avancer. On ne m'impose rien, je n'accentue rien.
Vous avez travaillé avec Sophie-Tith. Ca ne vous a pas refroidi que ce soit un disque de reprises ?
Non. Je connais bien la production de la musique et je sais très bien que sortir un album d'une petite gagnante qui a 16 ans et qui sort de "Nouvelle Star", il faut le faire tout de suite, si on veut profiter de l'intérêt qu'il y a sur le moment. Pour faire un album original, il faut mettre 25 personnes sur le coup et qu'il soit prêt dans la semaine. L'idée des reprises est pas mal. Après, on peut ne pas aimer ça mais je trouve qu'il y a eu des bonnes reprises sur ce disque.
Dans une interview récente, Soan vous a tâclé, en disant "Il a vendu 7.000 disques, j'en ai vendu 50.000".
Tant mieux pour lui. Je ne lui souhaite que ça, de vendre 50.000 disques. J'écouterai, sans doute. J'ai dû vraiment le traumatiser pour qu'il m'en veuille autant. (Rires)
Musicalement, vous avez des projets ?
Je réalise des disques en ce moment. Je viens de réaliser "Forever Gentlemen". C'est encore des reprises mais c'est à la Sinatra. Je m'ouvre à tout et j'adore faire ce métier-là. J'ai envie de mettre au service d'autres. Et là, le projet qu'on vient de faire est vraiment intéressant car j'ai fait l'album comme je l'ai entendu, à l'ancienne mais avec un son moderne
Et le Sinclair chanteur, c'est terminé ?
(Souriant) Non... Ce n'est jamais fini. C'est une pause. Je n'ai pas de plan de carrière mais je sais qu'il est là, il se réveille, il a très envie de chanter mais il va prendre le temps, il va chanter ce qu'il doit vraiment, vraiment chanter.