"Le Parisien" au coeur d'un vif imbroglio. Hier soir, le quotidien mettait en ligne un article de Nathalie Schuck, rédactrice en chef adjointe du service politique, dans lequel était annoncée l'annonce imminente d'une prise de parole de Manuel Valls. Selon les informations du quotidien, qui s'appuie sur les dires de plusieurs proches de l'ancien Premier ministre, celui-ci doit faire publiquement part de son soutien à son rival, Emmanuel Macron. Logiquement, l'information, abondamment relayée sur les réseaux sociaux, fait l'effet d'une bombe.
Problème, tard dans la soirée, Carlos da Silva, proche parmi les proches de Manuel Valls, dément officiellement l'information en des termes très clairs : "Ceci est faux". Peu après minuit, le site parodique "Nordpresse", sorte d'équivalent belge du "Gorafi", poste un message sur sa page Facebook dans lequel il se vante d'avoir piégé les journalistes du "Parisien" avec "de faux emails". Immédiatement, le compte de "Nordpresse" est interpellé sur Twitter. Des preuves sont réclamées mais "Nordpresse" se contente d'affirmer qu'un article sera mis en ligne "dans la soirée".
À l'heure actuelle, le dit article n'a toujours pas été publié et le site de "Nordpresse" ne fait toujours nulle mention des prétendus "faux emails". Du côté du "Parisien", mis en cause par de nombreux internautes, Frédéric Vezard, directeur des rédactions du "Parisien" et d'"Aujourd'hui en France" est monté au créneau sur Twitter. Il assure notamment que l'article de Nathalie Schuck est le fruit d'une "enquête" auprès de "sources recoupées", affirmant qu'aucun email n'est à l'origine du papier incriminé. Il en profite également pour affirmer que "Le Parisien" maintient toutes ses informations.
Une heure plus tard, il a ensuite interpellé publiquement "Nordpresse" sur Twitter, estimant que ces derniers auraient pu "appeler la rédaction avant de balancer une info bidon". Dans la foulée, Muriel Pleynet, rédactrice en chef du service politique du quotidien, a tenu à "être claire", affirmant que "Les journalistes du service politique ne reprennent pas les infos d'un site parodique". La journaliste en profite alors pour tacler "certains confrères" et leur "crédulité". Pour l'heure, Manuel Valls n'a fait aucune déclaration publique.