Il déconstruit la chronique de son confrère. Sur France Inter, du lundi au vendredi, un éditorialiste intervient chaque jour dans la case baptisée "En toute subjectivité". Hier matin, c'était le jour de Guillaume Roquette, directeur de la rédaction du "Figaro Magazine" d'intervenir à l'antenne de la station du service public. Il a dédié son billet aux "néonicotinoïdes", produit chimique qui protège les betteraves à sucre contre des pucerons qui ravagent des récoltes. Lors de sa chronique, il a amoindri la nocivité du produit et a estimé que la France l'a interdit sous la pression des Verts.
Ce matin, dans la même case, Hugo Clément a tenu à revenir sur l'édito de son collègue, pour la démentir. "Ca va être en retour en toute objectivité. On va parler uniquement de faits pour répondre à Guillaume Roquette qui a relayé des contre-vérités scientifiques, en prenant la défense des néonicotinoïdes. Ces pesticides ultra-toxiques, connus pour tuer les abeilles, étaient utilisés jusqu'à l'année dernière dans les champs de betteraves pour lutter contre un puceron qui menace les récoltes. Ils sont désormais totalement interdits en France suite à une décision de la justice européenne", a commencé le journaliste.
"Dans sa chronique, notre confrère accuse les écologistes de manquer de nuance et d'exagérer la toxicité des néonicotinoïdes, qui ne seraient finalement pas si dangereux que ça", a-t-il poursuivi. Et de confier avoir interrogé des chercheurs qui font référence sur ce sujet. "Ils en sont tombés de leur chaise car il y a, disent-ils, un consensus scientifique absolu sur l'extrême toxicité des néonicotinoïdes. Ils sont dévastateurs pour les abeilles et les insectes en général", a souligné Hugo Clément.
Il a également repris un autre point de la chronique de Guillaume Roquette : "Il met en avant les milliers d'emplois qui dépendent de la filière betterave, en oubliant de préciser qu'il est possible de cultiver des betteraves sans néonicotinoïdes, et en ne disant pas qu'au prétexte de vouloir sauver une culture, on menace l'existence de dizaines d'autres, notamment les fruits et légumes". "Selon l'écologue, Philippe Grandcolas, notre confrère a repris hier mot pour moi les arguments du lobby de l'agrochimie au détriment des faits scientifiques", a-t-il terminé son édito. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.