Le dossier est clos. Pour la France en tout cas. Depuis près de 48 heures, le groupe de rock italien Maneskin, vainqueur samedi soir de la 65e édition de l'Eurovision, est au coeur d'une polémique après la diffusion d'une vidéo devenue virale. On y voit Damiano David, le leader du groupe, en train de patienter avec ses compagnons dans la "Green Room" dans l'attente des résultats, et de faire un geste ambigu en penchant sa tête vers la table. Il n'en fallait pas plus pour que des internautes s'enflamment et assimilent ce geste à de la prise de cocaïne.
Samedi, en conférence de presse, le chanteur a assuré qu'il ne se drogue pas et a affirmé sa volonté de se soumettre à un test de dépistage dont les résultats ne sont pas encore connus. Restait à connaître la position de la France dans ce dossier puisque la candidate tricolore Barbara Pravi a terminé deuxième du concours avec "Voilà", au terme d'une édition très suivie.
Interrogée dans "Le Parisien" à l'issue du résultat, Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, a fait passer un message clair. "Quel que soit le résultat du test, la France n'a pas du tout l'intention de déposer une réclamation", a prévenu celle qui préside également l'Union européenne de Radiotélévision et organisera l'Eurovision junior cette année. "Le vote est extrêmement clair en faveur de l'Italie. Elle n'a pas volé sa victoire et c'est ce qui compte. (...) Nous voulons gagner, mais nous irons avec plaisir l'an prochain en Italie. Et nous gagnerons à la loyale".
Invitée dimanche soir du "20 Heures" de France 2, Barbara Pravi a adopté la même ligne de conduite. "Ce qui est réel, c'est que ce sont des gens qui ont été élus et par le public et par le jury. Après, s'ils se droguent, s'ils ont mis leur slip à l'envers ou machin... Ce n'est pas mon problème", a estimé la chanteuse.