Une réponse sous 48 heures ! Ce 1er février, le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel a envoyé un courrier à Marine Le Pen. La présidente du Front national l'avait contacté lundi pour s'émouvoir du peu de temps de parole alloué à son parti à la télévision, alors que l'élection présidentielle aura lieu dans trois mois environ. Dénonçant un traitement "inacceptable", la leader frontiste demandait au CSA "de prendre les dispositions nécessaires pour reporter les heures dues au Front national sur la période qui s'ouvre le 1er février".
Mais Olivier Schrameck ne l'entend pas de cette oreille. Dans le courrier envoyé aujourd'hui et publié sur le compte Twitter du CSA, le président de l'institution rappelle dans un premier temps que le CSA avait annoncé dès l'an dernier qu'il étudierait "le respect du principe de pluralisme politique sur une période de six mois, allant du 1er août 2016 au 31 janvier 2017". Or, selon lui, le Front national ne l'a à aucun moment alerté pendant ces six mois d'une inégalité de temps de parole à l'exception du courrier de lundi.
Le président du CSA annonce ensuite avoir été contacté par plusieurs médias concernant leurs difficultés à interroger des représentants du Front national, et explique avoir demandé à ces médias de fournir les preuves attestant de ces difficultés. Il rappelle aussi avoir personnellement indiqué à Marine Le Pen qu'il lui appartenait de "faire part des difficultés" qu'elle pourrait rencontrer dans l'accès du Front national aux médias sur la période en question, ce qu'elle n'a pas fait.
Enfin, Olivier Schrameck souligne qu'aucune règle n'oblige à ce que le temps de parole non alloué à une formation politique soit reportée d'une période sur l'autre. "La période qui s'ouvre le 1er février, tout comme celle qui débutera le jour de la publication de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel répondent à des dispositions spécifiques (...)", rappelle-t-il, avant d'inviter Marine Le Pen à lui faire part d'éventuelles difficultés à se faire inviter, elle ou les représentants du parti, sur les plateaux de télévision ou radio.