La décision date du mois de juin mais elle n'est révélée que dans l'édition du Monde de cet après-midi. La cour d'appel de Paris a condamné TF1 à verser "plus de 575.000 euros, dont 393.250 euros au titre des indemnités de licenciement" à son ancien journaliste vedette Thomas Hugues . La chaîne s'est pourvue en cassation après cette décision.
L'histoire remonte à 2006 quand les relations entre TF1 et Thomas Hugues se détériorent d'abord quand il est remplacé par Harry Roselmack comme joker du "20 Heures" puis quand la Une choisit de recruter Anne-Sophie Lapix pour co-animer "Sept à Huit" à ses côtés. Mais, à l'époque, Thomas Hugues n'est pas associé à cette décision qui intervient après le départ de Laurence Ferrari pour Canal+.
Alors rédacteur en chef de "Sept à Huit" et directeur des magazines de la Une, Thomas Hugues choisit de mettre un terme à son contrat avec TF1. "(Il engage) une procédure peu connue du grand public : la prise d'acte de la rupture du contrat de travail. -Celle-ci permet à un salarié de quitter une entreprise qui a manqué à ses "obligations contractuelles " et porté atteinte à la relation de travail. Au passage, le salarié perçoit des indemnités de licenciement et des dommages et intérêts, comme s'il avait été victime d'un congédiement abusif" rapporte le quotidien Le Monde.
Après avoir vu sa procédure rejetée devant le conseil des prud'hommes de Paris en 2008, Thomas Hugues se retourne vers la cour d'appel de Paris qui a donc, en juin, choisit de condamner TF1. "En n'associant pas M. Hugues au choix de la coprésentatrice d'une émission dont il était responsable, TF1 a vidé de réalité les responsabilités confiées au directeur des magazines et ainsi porté atteinte à un élément essentiel de son contrat de travail" explique la cour d'appel dans son arrêt relayé par nos confrères.
Thomas Hugues officie désormais sur France 5 où il présente chaque dimanche "Médias, le magazine".