Incompréhension totale sur la TNT en Île-de-France ! Alors que le CSA avait présélectionné en juin dernier le projet Telif présenté par Franciliennes TV pour lancer une nouvelle chaîne de télévision locale, le Conseil a fait marche arrière, décidant de réexaminer les 12 autres candidatures.
Lors de l'appel à candidatures en juillet 2014, le gendarme de l'audiovisuel n'avait choisi qu'un seul dossier, celui du projet Telif, fédérant sept chaînes locales franciliennes : Canal Coquelicot, Télif Essonne, TVal, TV Fil 78, TVM Est Parisien, VOTV et Yvelines Première. Mais en raison d'une incertitude financière sur ce projet, le CSA a jugé que la société n'avait "pas toujours fourni fin décembre des pièces suffisantes prouvant que son tour de table était bien bouclé", même si elle a jusqu'au 15 février pour compléter son dossier.
Dans un courrier adressé au CSA et dévoilé par L'Express, Christian Souffron, président de Franciliennes TV, confie avoir appris "avec stupéfaction" la décision "incompréhensible" du CSA, qui "utilise un argument non significatif pour relancer un appel à candidatures restreint". "Le Conseil avait choisi le projet Telif parmi 13 candidats car il était le plus légitime, le plus original, le plus opérationnel, et sans doute le seul à répondre le mieux au cahier des charges", explique Christian Souffron, précisant que sa chaîne était "apolitique et laïque".
Les responsables des sept chaînes locales s'insurgent contre un membre du CSA, qui voudrait "rouvrir l'attribution de la fréquence au profit d'un candidat écarté lors de la sélection". Selon une source proche de Telif contactée par l'AFP, ces propos visent Nicolas About, ancien sénateur centriste et proche de Valérie Pécresse, qui soutiendrait la candidature d'une chaîne du "Figaro".