Tristan Waleckx défend "Complément d'enquête" après le torrent d'attaques qui a déferlé sur le programme d'investigation de tous les médias du groupe Bolloré. "On a fait la Une du 'JDD' pour la première fois. (...) On sait qu'on dérange des intérêts. Les pressions elles sont multiples. Quand on fait certains reportages, parfois on sait que les pressions elles sont juridiques, parfois on se fait troller sur les réseaux sociaux", a commenté le présentateur de l'émission sur le plateau de "Quotidien" sur TMC ce mardi 26 septembre. Alors que le fondateur du Puy du Fou, Philippe de Villiers, a indiqué porter plainte contre la chaîne publique pour des propos "niant le génocide vendéen", Tristan Waleckx a nié la réception d'une quelconque attaque en justice.
"Tout est faux. Notre reportage, on l'assume. Vous savez, vraiment nous on vérifie nos informations. Tout ce qu'on a publié est rigoureusement exact. Et d'ailleurs si on s'est fait insulter, traîner dans la boue comme ça, c'est parce qu'il n'y a aucun argument de faux", a-t-il encore martelé face à Yann Barthès. Concernant les grand déclaration de répliques proférées dans le "Journal du dimanche", Tristan Waleckx se dit confiant : "C'est un grand classique on est habitués après nos enquêtes, de manière très tonitruante, on va avoir des personnes qui sont mises en cause qui vont dire : 'Oui, je porte plainte pour diffamation.'" Il assure encore que si plainte il y a, l'équipe du magazine d'investigation de France 2 "l'attend avec beaucoup de sérénité".
Concernant les attaques dont "Complément d'enquête" a fait l'objet après la diffusion de l'enquête consacrée au Puy du Fou, Tristan Waleckx relativise. "On a fait une enquête il y a quatre mois sur Evgueni Prigojine, le patron de Wagner, notre journaliste (...) il a reçu des menaces de mort par mémos vocales. Je préfère me faire insulter par Pascal Praud que de recevoir des menaces de mort de Prigojine".
Sur C8, aux côtés de Cyril Hanouna, Jacques Cardoze, désormais membre de la bande de "Touche pas à mon poste", a lui aussi entamé une cabale contre France Télévisions et "Complément d'enquête". Il accuse l'émission qu'il a présentée de 2018 à 2021 d'être le bastion de journalistes "ouvertement d'extrême gauche" et de balayer certains sujets en raison de ces affinités politiques. Interrogé sur le sujet, Tristan Waleckx a nié toutes les accusations de son prédécesseur. "Nous on enquête sur tous et tout le monde. On a même vérifié dans nos listings, tout est disponible sur france.tv. On a compté, depuis que je suis arrivé, il y a un peu plus de deux ans, on a fait 62 'Complément d'enquête'. Sur les 62 'Complément d'enquête', il y a seulement sept portraits politique. Et sur ces sept portraits politique, il y en a trois qui concernent des personnalités de gauche. C'est-à-dire que les quatre qui restent, c'est la majorité présidentielle, la droite et l'extrême droite".
Il a détaillé les sujets de ces portraits, évoquant notamment celui consacré à la maire de Paris, Anne Hidalgo. Le journaliste a confirmé que ce dernier avait été impulsé par Jacques Cardoze avant son départ de l'émission. Il a encore cité l'enquête relative à Sandrine Rousseau. "Il y a même eu une enquête ouverte par le Parquet de Paris suite à certaines de nos révélations", a précisé Tristan Waleckx. Mais cela ne s'arrête pas là : "Là, on va avoir un portrait de Sophia Chikirou qui est un peu la deuxième patronne de La France insoumise. Il faut bien voir que c'est sept portraits politiques sur 62 émissions. Nous, on enquête sur tout. On fait des sujets de société, on a enquêté sur le fléau du crack à Paris, on enquête sur la pédophilie..."