La justice condamne les violences faites aux journalistes. Selon l'AFP, un homme de 29 ans a écopé aujourd'hui à Toulouse de cinq mois de prison avec sursis, assortis d'une obligation de soins avec mise à l'épreuve de deux ans pour "violence commise en réunion" sur un journaliste de CNews qui couvrait une manifestation de Gilets jaunes fin 2018. L'individu devra en outre verser 1.600 euros à sa victime, et un euro à CNews au titre des dommages et intérêts. Il lui est également interdit de manifester dans la ville rose.
Le 24 novembre dernier, à Toulouse, lors de l'acte II du mouvement des Gilets jaunes, des journalistes de CNews et de BFMTV avaient été verbalement et physiquement pris à partie. Jean-Luc Thomas, qui travaille pour CNews, avait immédiatement porté plainte après avoir avoir reçu notamment des coups de pieds provenant d'au moins trois individus. Grâce à une vidéo filmée par un témoin de l'agression, il avait pu identifier deux individus, dont l'un d'eux, un certain Guillaume, âgé de 29 ans, avait été arrêté le 6 janvier dernier.
Lors de l'audience qui s'était tenue début avril, le prévenu avait expliqué s'être retrouvé par hasard dans la foule et avoir heurté le journaliste après avoir trébuché. Interrogé par la police, il avait préalablement reconnu avoir donné un coup de pied dans le sac à dos du journaliste, mais toujours de façon involontaire. Des explications qui avaient peu convaincu le procureur, lequel avait requis 10 mois de prison avec sursis.
La victime, Jean-Luc Thomas, journaliste depuis 25 ans, avait pour sa part raconté dans le détail à la barre cet épisode traumatisant pour lui. "C'est la première fois de ma vie que je vois cette haine dans les yeux des gens, la première fois que j'ai vraiment peur", avait-il témoigné, confiant avoir toujours à l'heure actuelle des "syndromes post-traumatiques".