Un tweet et beaucoup de dégâts. En apportant son soutien à Olivier Falorni, candidat dissident face à Ségolène Royal à La Rochelle, la première dame a déclenché un tsunami politique et médiatique. Combien de journaux ont fait leur Une sur ce sujet, en analysant chacun des mots du plus célèbre tweet de l'histoire politique ? Selon plusieurs journalistes qui ont recueilli les confidences des proches du couple, une grosse mise au point a déjà eu lieu entre Valérie Trierweiler et son compagnon président, François Hollande .
Avec le recul, elle regrette d'avoir envoyé ce tweet, raconte Le Parisien/Aujourd'hui en France ce matin. "J'ai commis une erreur" aurait même confié la première dame à l'une de ses confidentes. Une grosse erreur qui a eu des répercusions très négatives sur son image. Selon un récent sondage, 69% des Français désapprouvent son initiative. Ce sont les sympathisants de gauche et les femmes qui sont les plus sévères envers la première dame, avec respectivement 81 et 72% qui condamnent son geste.
Alors qu'il avait basé toute sa campagne sur son statut de "président normal", François Hollande s'est retrouvé au coeur d'une saga amoureuse dont il se serait bien passé. "Elle n'a pas bien calculé les conséquences que son tweet aurait sur l'autorité du chef de l'Etat, sur le PS, sur ses enfants et ceux de François Hollande" confie une autre amie au Parisien/Aujourd'hui en France. Pourtant, Valérie Trierweiler est la mieux placée pour connaître les conséquences d'une telle déclaration, elle est journaliste politique !
Malgré ses désirs d'indépendance maintes fois exprimés, Valérie Trierweiler occupe, pour 45% des Français, une place trop importante dans la vie politique française. Bien que François Hollande ait souvent critiqué le mélange des genres de la présidence Sarkozy, 42% des Français considèrent que l'exposition de la vie privée du nouveau président et de sa compagne s'effectue dans les mêmes proportions qu'au cours du mandat précédent. Ils sont même 76% à estimer que le tweet de Valérie Trierweiler témoigne de la confusion entre vie privée et vie publique. Un geste guidé par la "jalousie" et une certaine "irresponsabilité". Le travail à accomplir pour redorer l'image de la première dame est colossal.